Rapport d’activités

2021

Informer en temps de Covid

2021, deuxième année sous le signe de la crise sanitaire : les journalistes et les rédactions trinquent.

Comme dans tous les secteurs d’activités ‘au front’, de nombreuses rédactions sont minées par la fatigue, parfois l’épuisement, les absences pour maladie, pour burn-out. Il n’y a pas que le virus qui en est responsable : le climat de haine et de radicalisation augmente sur les réseaux sociaux comme sur le terrain ; la méfiance voire l’hostilité d’une partie de la population se fait bruyamment entendre, à coup de pétitions ou de campagnes mails malveillantes. Les insultes et menaces et même les violences physiques se multiplient de manière très inquiétante.

 

Des informations fantaisistes, tronquées ou volontairement mensongères sont créées ou relayées par de petits médias qui se présentent comme « alternatifs » ou « activistes », qui suscitent ou parfois organisent le bashing de la profession, en désignant des rédactions ou des journalistes à la vindicte de leurs sympathisants, tout en prétendant être les seuls à « être des médias libres » et « à dire la vérité » ou mieux « à respecter la déontologie ».

 

A ce climat détestable, qui n’est pas propre à la Belgique, s’ajoute, particulièrement pour les journalistes freelances, une précarité économique aggravée par la crise, et par les rachats ou regroupements de médias qui accroissent les synergies et rétrécissent le marché de la pige.

Enfin, le télétravail, appliqué à géométrie variable selon les médias, peut aussi être vécu difficilement : certain.e.s doivent télétravailler dans des conditions peu adaptées (locaux, enfants…) et/ou supportent mal l’isolement social qui en découle.

 

Il y aurait beaucoup à écrire sur les transformations opérées par la crise sanitaire dans notre société. Nous épinglons ci-dessous quelques éléments saillants pour le journalisme et la profession survenus en 2021.

De la méfiance à la haine, puis à la violence

Des journalistes ont été agressés alors qu’ils et elles couvraient des manifestations ‘anti vaxx’ ou ‘pour les libertés’ : en janvier, mars puis début avril, des journalistes de la RTBF ont été insultés en marge de manifestations « contre la dictature sanitaire ».

Le 21 décembre, Eric Boever (RTBF) a été injurié, bousculé puis agressé par un jet au poivre dans les yeux. Il a dû être hospitalisé.

Début janvier, deux journalistes de BX1 ont été agressées physiquement par des manifestants.

 

L’AJP a dénoncé systématiquement ces agressions et s’est jointe, par constitution de partie civile, aux plaintes introduites par les journalistes et les médias.

 

Les rédactions ont renforcé les précautions et mesures de sécurité : équipement, formations, gardes du corps dans certaines situations, désiglage des véhicules,…

 

La revue Journalistes de mai a consacré son dossier aux violences contre les journalistes, en évoquant également leurs conséquences post traumatiques, les possibilités de formations (notamment à AJPro), le rapport inquiétant de la Plateforme pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe.

 

Le passage à l’acte violent contre des journalistes marque un tournant très préoccupant, dans un espace public qui jusque-là n’était pas une « no go zone ». Cette radicalisation est aussi entretenue, voire légitimée, par les propos de certains responsables ( ?) politiques qui, à l’image des Trump, Salvini, Orban ou Zemmour, s’en prennent publiquement aux journalistes dont ils n’apprécient pas le travail.

Cyberhaine, cyberharcèlement, cyberviolence

Les insultes, menaces ou propos haineux sur les réseaux sociaux sont quotidiens pour certain.e.s journalistes. Il semble que la crise sanitaire a aggravé la cyberhaine. S’y sont ajoutés aussi en 2021, des raids organisés par mails du type « Bousculons les journalistes » : des milliers de mails adressés à des centaines de journalistes, avec un modus operandi organisé comme un plan de bataille. Plainte a été déposée dans ce dossier et un juge d’instruction a été désigné.

 

Les messageries et les réseaux sociaux de l’AJP ont aussi été pris pour cible par des sympathisants de Kairos et d’Alexandre Penasse, qui nous reprochent en vrac de ne pas défendre « la seule presse libre et indépendante », d’avoir retiré sa carte à A. Penasse, de ne pas le soutenir, bref de ne pas faire notre boulot (les termes utilisés sont souvent bien plus grossiers, nous avons aussi été accusés de mensonge, de corruption et même de complicité de génocide). Ces sympathisants ont également organisé deux marches sur le siège de l’AJP et deux pétitions en ligne.

L’AJP soutient les journalistes

Dans ce climat délétère, l’AJP souhaite rappeler l’importance du journalisme professionnel, du pluralisme des médias et de leur responsabilité déontologique assumée. L’importance également de réaliser des investissements constants dans les rédactions et dans les moyens rédactionnels. L’AJP souligne positivement les efforts de formation, de vulgarisation, de recherche et de travail d’enquête qui ont été fournis par les journalistes professionnel.le.s. En espérant que 2022 leur permette de tourner des pages plus légères.

Fond Freelance

Créé à l’initiative de l’AJP en 2020, le Fonds freelance a poursuivi son soutien financier aux journalistes indépendants en 2021. Au final 700 bourses de 700  € auront permis de soutenir 455 journalistes freelances.

Dès le début de la crise sanitaire, l’AJP s’était mobilisée pour que les plus précarisés du secteur médias puissent obtenir des aides. Des concertations ont eu lieu avec le cabinet de la ministre des Médias, Bénédicte Linard. Le 30 avril 2020, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adoptait un plan de soutien aux médias mais aussi aux journalistes (voir l’arrêté ministériel). Le 20 mai 2020, le gouvernement entérinait le soutien aux journalistes freelances, pour un montant de 550.000 €.

Ce montant a techniquement été octroyé au Fonds pour le journalisme. Afin de soutenir les freelances tout en respectant les règles de fonctionnement du Fonds, un appel spécifique « Fonds Freelance » (avec son propre règlement) a été lancé dès le 5 juin 2020. Le Fonds freelance n’a pas épuisé tous ses moyens en 2020. L’AJP a demandé une prolongation du mécanisme en 2021.

Lors de sa séance du 18 mars 2021, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a répondu positivement à la demande de l’AJP. Le Fonds freelance a organisé 3 appels supplémentaires. L’initiative s’est finalement clôturée le 31 octobre 2021.

Calendrier des appels

Au total, ce sont cinq appels qui se sont suivis au cours des deux dernières années.

  • 1er appel :  20 mai au 31 juillet 2020,
  • 2e appel : du 1er août au 31 décembre 2020.
  • 3e appel : du 1er avril 2021 au 1er mai 2021 (réservé aux journalistes n’ayant pas bénéficié du fonds en 2020)
  • 4e appel : du 1er mai 2021 au 31 mai 2021
  • 5e appel : du 1er juin au 31 octobre 2021

Bourses à la production de 700€

Le Fonds freelance a octroyé des bourses de soutien à la production d’un article, un reportage photo, un sujet radio, un reportage vidéo, un podcast ou toute autre production journalistique reliée, d’une manière ou d’une autre, à l’un des thèmes suivants : Le virus de la débrouille, Le virus du sport, Le virus de l’art, Le virus des héros comme des gens ordinaires, Le virus de l’invention, Le virus de la solidarité, Demain après le virus…, Tout… sauf le virus !

Cette production a été soutenue par une bourse forfaitaire de 700 euros. Il devait s’agir d’une production originale et inédite (pas d’archive). Les projets pouvaient être individuels ou collectifs, chaque intervenant bénéficiant de la bourse. Des formats minima ont été déterminés pour chaque support (photo : 8 photos légendées ; radio : 3 minutes ; presse écrite : 4500 signes ; TV : 1’30).

Répartition des sujets par catégories

Publication des productions

Les reportages soutenus par une bourse ont été publiés sur la plateforme journalistefreelance.be. Le bénéficiaire de la bourse a concédé uniquement (mais nécessairement) à l’AJP une cession des droits primaires pour la plateforme www.journalistefreelance.be. Le.la journaliste est donc resté.e titulaire de tous les droits secondaires d’exploitation de sa production et a pu dès lors la revendre à un média : le soutien par le Fonds Freelance n’exonère en effet pas les médias de rémunérer la production qu’ils diffusent !

Bénéficiaires

Le Fonds Freelance était accessible :

  • aux journalistes professionnel.le.s (information générale) ou « de profession » (information spécialisée), indépendant.e.s, agréé.e.s conformément aux dispositions légales (Loi du 30 décembre 1963, Arrêté royal du 12 avril 1965)
  • aux journalistes stagiaires, admis au stage en vertu de la même loi, indépendant.e.s.
  • aux collaborateur.trice.s de presse, indépendant.e.s, reconnu.e.s par l’AJP,

Par « indépendant.e.s », on entend indépendant.e.s à titre principal, indépendant.e.s à titre complémentaire, intérimaires ou facturant leur travail par l’intermédiaire de structures de type « Smart » ou « Merveille », ou « pigistes-salariés » ou tout autre statut social que l’AJP assimilerait sur décision individuelle.

 

Ils.elles ont dû attester sur l’honneur que leurs revenus ont été affectés par les mesures décidées par le gouvernement fédéral pour limiter la propagation du COVID-19.

Le Fonds Freelance n’était pas accessible aux journalistes salarié.e.s, sauf aux salarié.e.s qui sont également indépendant.e.s à titre complémentaire et répondent par ailleurs aux conditions énoncées ci-dessus.

Jury

Les reportages soutenus par une bourse ont été publiés sur la plateforme journalistefreelance.be. Le bénéficiaire de la bourse a concédé uniquement (mais nécessairement) à l’AJP une cession des droits primaires pour la plateforme www.journalistefreelance.be. Le.la journaliste est donc resté.e titulaire de tous les droits secondaires d’exploitation de sa production et a pu dès lors la revendre à un média : le soutien par le Fonds Freelance n’exonère en effet pas les médias de rémunérer la production qu’ils diffusent !

Bilan

En 2 ans, le Fonds freelance aura attribué 700 bourses à la production journalistique réparties entre 455 journalistes freelances.

Toutes les productions soutenues par les bourses du Fonds freelance sont visibles ici : https://www.journalistefreelance.be/Fonds-freelance. Des tris par support média (radio, tv, presse écrite, photo,…) ou par thème sont possible.

Fonds pour le journalisme : on double la mise !

Première année du doublement de la subvention du Fonds pour le journalisme. Depuis début 2021, le Fonds dispose de 400.000 € à distribuer pour soutenir le journalisme de fond, au lieu de 200.000 précédemment ; soit 100.000 € par appel à projet. Un nouveau montant qui, de plus, est indexé ! Le Fonds a donc dû relever de nouveaux défis, il a multiplié les démarches vers les journalistes et les médias pour faire rentrer un maximum de projets qualitatifs.

De courtes vidéos ont notamment été réalisées pour montrer concrètement l’utilité du soutien du Fonds. Elles sont postées sur les réseaux sociaux et sur le site du Fonds. Suite à ces démarches on peut dire qu’un premier objectif est atteint : 35 bourses ont été attribuées en 2021, un record.

Un décret avait également été adopté par le gouvernement de la FWB pour pérenniser le Fonds. Mais il restait à désigner l’opérateur qui le gèrerait pour les cinq prochaines années. L’AJP a postulé et a été désignée comme opérateur en décembre 2021 pour la période 2022-2026.

Une année record

Quatre appels à projets ont été organisés en 2021. Au total, 35 bourses ont été attribuées, pour un montant record de 355.220 €. La demande a aussi explosé : 716.650 € pour l’année ! Depuis la création du Fonds, fin 2009, le jury du Fonds a accordé 300 bourses à des journalistes. 161 boursiers différents, dont de nombreux jeunes, et principalement des indépendants (76%).

Record aussi en termes de sujets terminés et diffusés : 28 l’ont été en 2021. Ils montrent bien l’importance de cette aide apportée aux journalistes pour leur permettre d’approfondir leur sujet d’enquête, d’investigation, de grand reportage mais aussi de tout sujet d’actualité auquel une plus-value est ajoutée. Tous ces sujets sont présentés sur le site vitrine du Fonds : https://fondspourlejournalisme.be/vitrine

Une très bonne année aussi par le nombre de prix reçus par des journalistes boursiers du Fonds. 11 ont été primés en 2021, en Belgique et à l’étranger et notamment pour un podcast sur la cryptomonnaie.

Le Fonds a aussi organisé une après-midi de réflexion avec son jury afin d’optimiser son fonctionnement et pour se préparer à mieux affronter le défi de 2022. Il a notamment été décidé de tester la formule de cinq appels à projets par an.

 

 

Le Fonds pour le journalisme est une initiative de l’AJP. Il est financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un jury indépendant statue sur les demandes. https://fondspourlejournalisme.be/

Agir pour toute la profession : les actions collectives

En 2021, l’AJP est intervenue dans plusieurs dossiers qui concernent toute la profession, ou toute une rédaction ou une catégorie professionnelle.
Les interventions de l’Union professionnelle en lien avec la crise sanitaire et économique sont résumées au chapitre 1 de ce rapport d’activité. Nous listons ci-après les autres dossiers collectifs importants de 2021.

Certains de ces dossiers collectifs sont également fédéraux et ont été traités en collaboration avec nos collègues de la VVJ, ils font l’objet de la deuxième partie de ce chapitre.
Enfin, nos actions au plan international sont résumées au point 3. ci-dessous.

Les dossiers collectifs francophones et germanophones

Consolidations dans le secteur médias – Synergies

Le rachat à la fin de l’été 2021 de RTL-Belgique par Rossel et DPG Media, puis celui de LN24 en décembre par IPM témoignent d’une consolidation importante sur le marché audiovisuel et médiatique au sens large, après celle intervenue sur le marché de la presse quotidienne par le rachat fin 2020 des Editions de l’Avenir par IPM. Présentées comme des opérations permettant de faire face aux GAFAN (data et marché publicitaire), de réaliser des économies d’échelle par les synergies des services back office, ces consolidations posent toujours la question d’une offre pluraliste d’informations, le maintien de l’emploi salarié comme indépendant, les modifications de lignes éditoriales et les limitations à poser aux synergies rédactionnelles. IPM a d’emblée mis en synergies les informations régionales et sportives. Avec des conséquences immédiates sur certains freelances qui ont perdu des collaborations. La question de la rémunération des droits d’auteur n’est pas encore réglée : des discussions sont en cours depuis plusieurs mois entre la direction des EDA et la SAJ (Société des auteurs journalistes) mais progressent très lentement.

 

RTBF : le dossier des pensions

La RTBF maintient la position en vertu de laquelle elle refuse de cotiser pour le complément de pension prévu dans le régime légal pour de très nombreux journalistes professionnels. 140 journalistes sont concernés, selon l’AJP, mais aussi selon le SPF Pensions qui suit ce dossier de près. Une nouvelle tentative de règlement amiable a eu lieu avec JP Philippot mais sans succès, de même que la tentative de conciliation « entre juristes » qui n’a fait que confirmer que la RTBF s’obstine à ajouter une condition à l’obligation de cotiser : elle se réserve le droit, une fois l’agréation effective, d’apprécier si le travail de la personne agréée est ou non journalistique.

L’AJP a décidé de laisser passer la période de renouvellement des cartes de presse et lancera une procédure judiciaire en ce début d’année 2022.

 

Le Soir

Au Soir, comme dans d’autres rédactions, les jeunes journalistes ne bénéficient pas des acquis de leurs collègues plus âgés : historiquement, le statut des journalistes en presse quotidienne (salaires, congés,…) était réglé par des conventions nationales, ensuite régionales, négociées par l’AGJPB puis par l’AJP avec les fédérations d’éditeurs. En 2011, il n’a plus été possible de renouveler ces conventions au plan sectoriel, dénoncées par les employeurs, qui voulaient réduire à peau de chagrin les jours de congés et diminuer drastiquement l’évolution barémique. Les journalistes déjà engagés ont contractuellement conservé leur statut. Mais pour les nouveaux entrants (les « post 2013 »), en l’absence de convention collective, outre que leurs barèmes sont moins élevés, fini l’octroi de « jours compensatoires » (12/an) leur permettant de compenser des prestations dépassant très largement et de façon structurelle les 38 heures inscrites dans leur contrat d’emploi.

La vingtaine de jeunes journalistes concernés s’est mobilisée. Puis la rédaction dans son ensemble les a soutenus. La SJPS, l’AJP et le Setca ont renoué un front commun et porté leurs revendications. Après plusieurs séances de négociations infructueuses, la rédaction du Soir a mené un premier arrêt de travail le 4 février dernier. Dans la foulée, elle a voté le dépôt d’un préavis de grève.

Une mobilisation qui a permis de faire bouger les lignes : les « post-2013 » ont obtenu 4 jours de repos compensatoires et entre 2 et 8 jours de congés d’ancienneté. La direction s’est aussi engagée à « lancer un chantier de fond » afin de « baisser la charge de travail structurelle des journalistes au sein de la rédaction » ainsi qu’à désigner une personne chargée des RH de la rédaction, notamment pour la gestion du bien-être et de la fatigue. Le préavis de grève a été levé.

 

« Bousculons les journalistes »

Une opération massive de mailing à l’encontre de centaines de journalistes s’est produite du 1er au 3 décembre 2021. L’initiateur de cette opération n’est pas connu avec certitude. Le raid était organisé en amont comme un plan de bataille. Une plainte a été déposée par l’AJP au nom de ses membres pour « harcèlement », certain.e.s journalistes ayant été ciblés près de 30 fois certaines soirées. La RTBF s’est jointe à notre plainte pénale.

 

Violences policières

Trois plaintes déposées en 2020 par 3 journalistes accompagnés par l’AJP devant le Comité P, ont été traitées avec toutes les autres plaintes consécutives à la manifestation « Black Lives matter » mais aussi avec d’autres plaintes consécutives aux actions d’Extinction Rebellion. De sorte que c’est d’une enquête « visant à identifier et examiner les diverses problématiques liées à la gestion négociée de l’espace public » qu’il s’agit désormais. Le rapport du Comité P relatif à cette « gestion négociée de l’espace public » a été finalisé et transmis au Parlement, où il doit être examiné par la commission spéciale assurant l’accompagnement du Comité P.

Les dossiers collectifs au plan fédéral

Outre les actions liées à la crise COVID (voir le chapitre 1 de ce rapport d’activités), l’AJP a travaillé avec la VVJ au sein de la structure fédérale AGJPB/AVBB sur différents thèmes listés ci-dessous.

 

Droit fédéral des médias et de la liberté d’expression

Deux propositions de réforme de la Constitution sont examinées par le Parlement fédéral. Elles portent sur les articles 25 (https://www.lachambre.be/FLWB/PDF/55/1790/55K1790001.pdf) et 150 (https://www.lachambre.be/FLWB/PDF/55/1791/55K1791001.pdf). Leur objectif commun est d’étendre les garanties constitutionnelles en matière de liberté de la presse (compétence de la Cour d’assises, interdiction de censure) à tous les médias, puisque l’audiovisuel n’en bénéficie pas explicitement, et, d’autre part, de correctionnaliser de nouveaux « délits médiatiques » inspirés par le sexisme ou incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination. L’AJP a été invitée à une audition au parlement le 28 avril 2021 (de même que la VVJ et les représentants des médias).

Notre position est la suivante : la correctionnalisation de nombreux délits « médiatiques » aura pour effet pervers mais certain d’augmenter sensiblement les poursuites et procédures-bâillons contre les journalistes et médias d’information, alors que ce que qui est visé ici, ce sont en réalité les discours de haine sur les réseaux sociaux. Ceux-ci ne sont pas le fait des médias d’information ou des journalistes.

Autrement dit, pour rendre punissables des expressions haineuses ou sexistes provenant de quidams sur les réseaux sociaux, on va considérablement affaiblir les garanties de la liberté de la presse.  L’AJP souhaiterait que notre régime de liberté d’expression distingue ce qui relève de l’information journalistique, de l’opinion, du débat d’idées, d’une part, et ce qui relève de l’insulte, de l’injure, de la grossièreté, des menaces, des invectives, du harcèlement ; car on ne parle évidemment pas de la même chose et tout n’est pas digne des mêmes protections. Sauf que la Cour de cassation ne fait pas cette différence et assimile toute expression, même basiquement injurieuse, à une « opinion » (position qu’elle a réaffirmée par un arrêt du 7 octobre 2020).

 

 Droit d’auteur : transposition de la Directive Digital Copyright

La Belgique devait transposer pour juin 2021 la Directive Digital Copyright, qui permet aux éditeurs de presse de recevoir une juste rémunération pour l’usage que les GAFAM font du travail journalistique produit par ces médias. Les journalistes sont concernés par ces nouveaux « droits voisins » des éditeurs, car ils doivent percevoir une « part appropriée » des recettes générées par ce droit. Une délégation de l’AGJPB (AJP, VVJ) et de la SAJ a rencontré le cabinet du Ministre Dermagne (économie) en février. La transposition de la Directive devrait intervenir début 2022.

 

Le régime légal de pension des journalistes professionnels

En 2021, la perception des cotisations complémentaires (employeur 2% et journaliste 1%) est passée du SPF Pensions à l’ONSS. Celui-ci dispose de davantage de moyens d’enquête et de contrainte à l’égard des employeurs récalcitrants ou négligents (lire aussi plus haut : dossiers collectifs francophones).

Par ailleurs, le SPF pension a produit une analyse financière du régime de pension des journalistes, dont il ressort que les contributions sont constantes (les cotisations) mais que les prestations du système (pensions versées) sont en hausse, ce qui provoque un léger déficit. Le SPF travaille sur des scénarios permettant que le régime s’autofinance entièrement. Nous suivons le dossier avec vigilance.

 

Le Titre de journaliste professionnel

L’AGJPB poursuit son action de fusion des titres et documents de presse (journaliste professionnel en information générale et journaliste agréé en presse périodique). Plus largement, un groupe de travail a élaboré une réforme de la Loi du 31 décembre 1963, afin de la moderniser et d’y intégrer les deux titres de journaliste existants. Le texte proposé établit également un lien entre la reconnaissance des codes et instances de déontologie et l’agréation au titre.

Ce groupe de travail était composé de représentants des conseils de direction et des commissions d’agréation FR et NL. Il s’est réuni en 2020 et à 9 reprises en 2021. Il a abouti à un texte qui a été soumis aux éditeurs, avant d’entamer un parcours législatif.

 

Renouvellement des documents de presse

L’année 2021 fut une année de renouvellement des documents de presse. Les Commissions d’agréation au titre ont examiné 5000 dossiers (FR, NL et presse étrangère). Ce point est traité en détail dans le chapitre 9 du présent rapport d’activités. A noter que la validité des cartes de presse a été prolongée jusqu’au 28 février 2022.

 

Une nouvelle assurance RC professionnelle

L’AGJPB a négocié une nouvelle assurance RC professionnelle pour les journalistes, avec Axa. La précédente police avait été dénoncée par Generali. Le nouveau contrat est disponible depuis le 1er juin 2021. Les primes ont augmenté (350 €/an) mais la couverture est étendue et comprend une R.C. Exploitation, une R.C. Professionnelle, une assurance Protection juridique ainsi qu’une extension de la R.C. Professionnelle pour la défense pénale. Détails ici : http://www.ajp.be/assurance-rc-professionnelle/

Les actions au plan international

FIJ et FEJ

L’AGJPB est membre de la Fédération Internationale des Journalistes et de la Fédération Européenne des Journalistes. La SG de l’AJP est Trésorière de la Fédération européenne. A ce titre, elle participe à sa gestion. Les réunions du comité exécutif de la FEJ se sont tenues en ligne, à l’exception d’une réunion en présentiel à Paris en novembre. L’AG a pu avoir lieu en présentiel, à Zagreb du 7 au 10 octobre 2021.

 

Formations en RDCongo

Avec le soutien de Wallonie Bruxelles International (WBI), deux sessions de formation se sont déroulées du 3 au 12 juin 2021, l’une à Kolwezi (province de Lualaba), l’autre à Mbanza-Ngungu (province du Kongo Central). L’AJP a conçu et coordonné le projet. Les deux formations de dix journées ont rassemblé chacune 15 participants issus des différents médias de ces deux villes et des environs. La formation était centrée sur la découverte, la compréhension et la maîtrise des « Fondamentaux du journalisme » dans ces deux régions dépourvues de formation initiale supérieure dans ce domaine.

Il s’agissait de deux formations-tests, à évaluer, pour lancer ultérieurement un projet plus vaste pour d’autres régions dépourvues de formation en journalisme. L’objectif est de contribuer à renforcer la qualité du travail des journalistes, des rédactions et des médias dans les « provinces oubliées » de la RDC.

Aides individuelles et défense en justice

Le service juridique de l’AJP répond quotidiennement aux questions des journalistes : barème, tarif, piges, contrats, cotisations sociales, pension, licenciement, démission, droits d’auteur, droit à l’image, déontologie, responsabilité professionnelle, TVA, impôts, …

La crise COVID, et surtout l’interprétation et l’applicabilité des mesures fort fluctuantes imposées (ou fortement conseillées) par les autorités, continue de générer son lot d’interrogations: circulation, accès à des lieux, contrôles, quarantaine, isolement, etc.

Au-delà de cette première ligne, le service juridique prend aussi en charge les dossiers qui nécessitent une action judiciaire, soit en demandant, soit en défendant. Il s’agit de l’assistance judiciaire, gratuite pour les membres de l’Union.

En 2021, le service juridique a traité et/ou confié à ses avocats, de nouveaux dossiers relatifs à :

  • des ruptures de contrats (salariés et indépendants – 2 dossiers),
  • du non-paiement de droits d’auteur (1),
  • du harcèlement en ligne (voir supra actions collectives),
  • de la calomnie et de la diffamation (1)
  • un litige fiscal (1),
  • des violences au cours de manifestations (4 plaintes)

 

L’un des dossiers de « licenciements », concernant trois journalistes, s’est soldé par deux jugements octroyant une indemnité aux journalistes concernées. Le média condamné est sur le point d’accepter cette décision et de verser les indemnités. La troisième a été déboutée mais la motivation du jugement étant contraire à la jurisprudence majoritaire dans le domaine, appel de la décision a été interjeté.

Le dossier de harcèlement pour lequel une plainte pénale individuelle avait été introduite a donné lieu à la condamnation du prévenu à 10 mois de prison avec sursis, à une amende de 400 euros (avec sursis pour une partie) ainsi qu’à l’obligation de suivre une formation de sensibilisation à la violence et à l’indemnisation de la journaliste visée à hauteur de 3.000 euros. Le condamné a interjeté appel.

On notera également que l’AJP est visée par une procédure, au pénal, pour non-publication d’un droit de réponse suite à un article publié dans « Journalistes ». L’affaire sera plaidée le 22 février 2022.

 

Dans tous ces dossiers, l’AJP prend en charge les frais liés à la défense des journalistes.

Bilan

En 2021, l’AJP a consacré 26.500 € à la défense de ses membres, en honoraires d’avocats. Ce montant est +/- 10.000 euros moins élevé qu’en 2020.

Pour bénéficier de l’assistance judiciaire, il faut que le.la journaliste soit membre, qu’il.elle ait saisi préalablement le service juridique de l’AJP et que le conseil de direction ait donné son accord. L’AJP travaille dans ce cadre avec plusieurs bureaux d’avocat.e.s spécialisé.e.s, qui connaissent parfaitement les spécificités liées à la profession.

Nos formations permanentes : AJPro

AJPro est la structure de l’AJP dédiée aux formations permanentes pour les journalistes. En 2021, AJPro a organisé 43 formations (dont 8 nouvelles), a travaillé avec 23 formateur·rice·s et a rassemblé 257 participant·s, pour 323 inscriptions (certain·e·s suivent plusieurs formations). Ce total comprend les formations proposées au catalogue, celles organisées lors de la  Summer School et celles à la demande des rédactions (dans le cadre de la convention numérique ou non).

Pour sa 9e édition, le catalogue AJPro 2021 a proposé initialement 22 formations, dont 4 nouvelles, animées par 16 formateur·rice·s. Le catalogue comptabilise 128 inscriptions, soit 103 personnes (une personne pouvant s’inscrire plusieurs fois).

AJPro a mis en place des formations selon des axes « classiques » (audiovisuel, presse écrite, carrière et développement personnel) et a surtout développé ses formations en numériques, en en organisant 10 sur 21. 48% des formations étaient ainsi des formations numériques et multimédias.

 

Concernant les formations à la demande, trois ont été mises en place cette année : une formation faisant déjà partie de notre catalogue pour la RTBF ; une nouvelle formation sur la gestion des risques sur le terrain pour RTL ; et une dernière qui a dû être annulée. Ces formations ont rassemblé 31 inscriptions.

D’autres formations à la demande se sont tenues, en accord avec le plan numérique éditeurs. D’un côté, Lapresse.be a commandé 4 formations pour L’Écho, Le Soir et le groupe IPM, rassemblant 65 inscriptions. D’un autre côté, WeMedia a commandé 2 formations qui n’ont pas pu se tenir à cause du manque d’inscription.

 

Cette année, la Summer School était de retour pour une 8e édition. Du lundi 23 août au jeudi 26 août, nous avons réinvesti le domaine du Chant d’Oiseau. 16 formations ont été proposées, dont 4 nouvelles, conduites par 17 formateur·rice·s. Cette édition comptabilise 97 inscriptions, pour 54 personnes. Cependant, 3 des formations ont dû être annulées faute d’inscription. Selon les évaluations globales des participant·e·s, la Summer School marque un score de 9,2/10.

La nouveauté de cette Summer School a été la mise en place de deux parcours de formation : un parcours « zéro sexisme », dans la lignée de notre campagne « Journalisme Zéro Sexisme », ainsi qu’un parcours « sécurité », dans un contexte où la sécurité des journalistes retient toute l’attention de l’AJP, tant sur le terrain qu’en ligne.

Cette semaine de formation a aussi été l’occasion de reprogrammer notre Speed dating. Ce rendez-vous permet à des journalistes à la recherche d’emplois et de piges de rencontrer des médias belges francophones de tous les secteurs. En une soirée, le Speed-dating a rassemblé 50 candidat·e·s et 32 employeurs de 15 médias différents. Il a donné lieu, comme à chaque édition, à de belles rencontres qui se sont conclues par de nouvelles collaborations, sous contrat ou à la pige.

Chahuté par le COVID

2021 n’a pas été une année facile, la pandémie ayant eu, une nouvelle fois, un impact principalement sur la tenue des formations en présentiel et l’organisation de la Summer School. Avant mars, aucune formation n’a pu être mise en place. Ensuite, de mars à mai 2021, les formations se sont tenues à distance. 7 étaient des formations de catalogue, 2 étaient des formations à la demande. Contrairement aux années précédentes, le catalogue 2021 a été fait au fur et à mesure de l’année afin d’éviter les annulations à répétition, comme cela a pu être le cas en 2020.

Dès que les conditions sanitaires l’ont permis en juin, nous avons repris les formations en présentiel, jusqu’au mois de novembre.  Comme en 2020, nous n’avons pu accueillir que 10 participant·e·s dans notre auditoire, au lieu de 15, afin de pouvoir respecter les distances sanitaires entre chaque personne. Nous avons remarqué une baisse dans les inscriptions pour le dernier trimestre 2021.

Nous avons préféré favoriser le présentiel car d’un côté, certaines formations ne peuvent pas être transposées en ligne, car elles nécessitent du matériel technique. D’un autre côté, AJPro ce n’est pas seulement des formations, c’est aussi un moyen de faire des rencontres et de réseauter. Nous tenions donc à tenir un maximum de formations en présentiel.

Pour la Summer School, nous avons dû attendre juin pour lancer les inscriptions, n’étant pas sûrs de pouvoir organiser un événement d’une telle envergure en présentiel.

L’offre du catalogue de formations d’AJPro, depuis sa création en avril 2013

Évolution de la fréquentation d’AJPro depuis 2013

Certaines personnes suivant parfois plusieurs formations, ce graphique montre l’évolution du nombre de participant·e·s et du nombre d’inscriptions enregistrées. Ces nombres combinent les inscriptions au formations du catalogue et aux formations organisées à la demande (dans le cadre du plan numérique éditeurs et hors plan numérique éditeurs).

Perspectives 2022

Les premières formations de 2022 sont déjà programmées et sont disponibles sur notre site Internet. Il a été décidé de ne lancer le catalogue qu’après les vacances de carnaval, en mars. Les restrictions sanitaires devraient alors s’assouplir et nous permettre de nous retrouver dans l’auditoire sans crainte. Nous ne voulions pas programmer de formation plus tôt, au risque de devoir les reprogrammer.

Pour le moment, 24 formations sont prévues, dont une dizaine de nouvelles. Ces formations se tiendront de mars à juin, en présentiel. Nous prévoyons de sortir le programme du dernier trimestre, de septembre à décembre, ainsi que celui de la Summer School, aux alentours d’avril.

Pour cette nouvelle édition d’AJPro, nous avons modifié les noms des axes de formation, pour « écriture », « son », « image », « numérique » et « carrière ». En étant plus généraux, ces termes permettent d’englober de nouvelles réalités du métier.

Durant l’année, nous aimerions également organiser des journées thématiques et des conférences, avec éventuellement plusieurs intervenant·e·s sur un sujet d’actualité. Enfin, nous prévoyons de repenser et faire évoluer le site Internet d’AJPro.

Répartition des professions des participant·e·s aux formations du catalogue AJPro

Education aux médias : ‘Journalistes en classe’

La pandémie complique toujours les visites de journalistes dans les Ecoles dans le cadre de notre Opération « Journalistes en classe ». 210 classes ont reçu la visite de journalistes en 2021.

Lancée dans le milieu des années ‘90 par l’AJP, l’opération « Journalistes en classe » est subsidiée depuis 2002 par la Fédération Wallonie-Bruxelles et a été, en 2008, intégrée dans le décret portant création du Conseil supérieur de l’éducation aux médias (CSEM).

 

Elle a pour objectif de répondre gratuitement aux demandes émanant du milieu scolaire et, depuis 2016, du secteur de la jeunesse , de la part de classes ou de groupes désireux de recevoir des journalistes professionnels (presse écrite, radio, télé, web).   Les objectifs de cette visite sont ceux de l’enseignant : il peut s’agir aussi bien une initiation au monde des médias que l’explication du métier de journaliste, une discussion sur un sujet d’actualité, une aide à la réalisation d’un média. Le secrétariat de l’AJP sélectionne parmi tous les journalistes qui participent à l’opération, celui ou celle qui conviendra le mieux au projet de la classe. L’opération est organisée pour tous les réseaux et dans toutes les régions de Wallonie et de Bruxelles.

En 2021, le Covid s’est à nouveau invité dans les écoles : prolongation des congés de détente (Carnaval) et d’automne (Toussaint), mise en quarantaine et fermeture de classes ont occasionné des reports, annulations de dernière minute ou rencontres en distantiel et n’ont pas facilité la tâche des enseignant.e.s et journalistes.

Malgré cela, les journalistes ont pu se rendre dans les écoles à la rencontre de 210 classes et 11 AMO (Service d’action en milieu ouvert) ou écoles des devoirs. Ce qui donne 72 rencontres de plus qu’en 2020.

Ces visites se sont réparties comme suit : 92 en classes primaires, 100 en secondaire et 19 en supérieur.

L’impact de la crise sanitaire est donc toujours présent puisque nous n’avons pu atteindre le nombre de rencontres de 2019 à savoir 359.

La collaboration avec l’asbl ENGAJE (Ensemble – Aide aux journalistes Exilés) a été poursuivie en 2021.  2 journalistes exilés ont pu aller à la rencontre des élèves.

Enfin, la ministre Linard a fait adopter par la FWB un plan d’éducation aux médias. Parmi la soixantaine de mesures plutôt générales que comporte le plan, il est prévu une « évaluation et actualisation de l’opération JEC et de son budget ». Une première séance de travail a été fixée avec le cabinet de la ministre. L’actualisation devrait aller dans le sens de la diversification de l’offre JEC. Des « modules » couvrant des aspects précis du métier (fake news, identification des personnes, racisme et stigmatisations, déontologie, sport, culture, faits vs commentaire, etc.) viendraient compléter l’offre actuelle dont le cadre général (un.e journaliste, ça fait quoi ?) demeurerait un des modules disponibles. La revalorisation des montants accordés pour les prestations est indispensable. Il est fixé depuis 10 ans à 100 € (imposable) pour deux heures de présence en classe, préparation et frais de déplacements compris…

Elargie précédemment au secteur Jeunesse (maisons de jeunes, mouvements scouts…), le cabinet de la Ministre de la Jeunesse n’a toujours pas renouvelé ce subside.  L’AJP est donc contrainte à n’intervenir que dans les secteurs visés par le décret à savoir les écoles, les Accueils en milieu Ouvert (AMO) et les écoles des devoirs.

Différents outils pédagogiques ont été produits par l’AJP et sont à la disposition des journalistes et des enseignants.

En 2021, la boîte à outils pédagogiques de JEC s’est enrichie d’une vidéo qui retrace le « Trajet de l’info », conçue par l’AJP et mise en image par We Tell Stories. Cette vidéo est visible sur YouTube (et est téléchargeable via le site de l’AJP.  Elle explique en quoi le « filtre journalistique » transforme un « fait » en une « information », après vérification et contextualisation.

En 2020, en collaboration avec le CSEM, l’AJP a produit une brochure sur les fakes news.  Rédigée par la journaliste Céline Gautier, elle a pour objectif d’aider les journalistes à aborder et illustrer cette thématique d’actualité souvent abordée dans les rencontres ‘journalistes en classe’.

 

Les vidéos « Mon métier : journaliste » et « L’impact du numérique sur le métier de journaliste » disponibles sur notre chaîne Youtube.

 

Le « Manuel pédagogique des journalistes en classe » conçu et rédigé par l’AJP et l’asbl Action Ciné Media Jeune.  Il propose des exercices et animations et a pour objectif d’aider les journalistes pour la préparation des rencontres avec les étudiant.e.s.

 

Le fascicule « Les médias, comment ça marche ? – le Cahier de l’élève », cahier d’exercices rédigé par Alain Vaessen ; il est remis à tous les élèves de 5/6ème primaire participant à l’opération.

 

« Journalistes & Médias » : cette brochure est une source d’informations très complète sur les médias, l’information, le journalisme.  Une attention particulière a été accordée à l’évolution numérique de la profession ainsi qu’au phénomène de fake news notamment.

 

Egalité et diversité

L’AJP est active depuis 2010 dans les matières de Genre et de Diversité, en lien avec le journalisme. L’année 2021 a été riche en actions, publications et études.

Ces actions sont financées dans le cadre d’une convention signée avec la Fédération Wallonie Bruxelles (Médias et Egalité des chances). Elle porte sur la période 2019 -2021. Une autre convention a été conclue avec la Sowalfin (Région wallonne) et porte sur l’entreprenariat féminin, en lien avec Expertalia (infra). De nouvelles conventions sont en discussion pour les prochaines années.

Expertalia

Expertalia.be est un outil destiné aux journalistes. C’est une base de données d’expertes et d’experts (ces derniers issus de la diversité d’origines) qui permet aux journalistes d’enrichir leur carnet de sources d’expertises, d’inclure davantage de parité et de genre dans leurs productions.

En décembre 2021, Expertalia présente 644 profils d’expert.es (dont 542 femmes), soit 63 nouveaux profils inscrits sur l’année.

Pour accéder aux coordonnées des expert.e.s, les journalistes doivent s’inscrire sur le site (http://expertalia.be/user/register). Il y a actuellement 573 journalistes inscrit.e.s comme utilisateur.trice.s de la base de données.

Un partenariat a été signé le 9 octobre 2017 entre l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, repris par la Sowalfin depuis décembre 2018, dans le cadre du projet « Expertalia ».

Le plan d’action 2021 établi par la convention entre l’AJP et la Sowalfin, dans le cadre du projet « Expertalia », poursuit deux objectifs principaux : valoriser les entrepreneures et cheffes d’entreprises et donner de la visibilité à leurs talents.

La convention la réalisation de plusieurs objectifs visant la promotion de profils « entrepreneuses » parmi les expertes de la base de données Expertalia. Un plan d’action a été mis en place et prévoit d’identifier des profils d’entrepreneuses expertes et de les inviter à rejoindre Expertalia.

La journaliste Véronique Pipers réalise pour Expertalia des portraits de femmes entrepreneures. Les interviews « Portrait » sont publiées sur le site Expertalia.be et relayés par newsletters.

Femmes journalistes : la campagne journalisme zéro sexisme

Journalisme zéro sexisme est une campagne de sensibilisation et d’information menée par l’AJP pour plus d’égalité dans les rédactions. Elle s’inscrit dans la continuité de l’étude « Etre femme et journaliste en Belgique francophone » réalisée en 2018 par les chercheuses Florence Le Cam, Lise Ménalque et Manon Libert.

Cette étude a permis de souligner les difficultés rencontrées par les femmes journalistes et de mettre au jour. L’AJP s’est alors penchée sur une campagne à destination des directions de médias, des rédactions, des journalistes salarié.es et indépendant.es.

Le but de cette campagne : rendre ces réalités visibles pour tou.te.s, étoffer la récolte de témoignages de femmes journalistes et enfin élaborer ensemble des actions concrètes pour lutter contre le sexisme au sein de la profession de journaliste en Belgique francophone.

Une vidéo ainsi que du matériel de campagne ont été diffusés.

Plusieurs thèmes y sont déclinés :

Harcèlement, agressions sexistes

Des sujets « féminins »

Inégalités salariales

Conciliation vie privée – vie professionnelle

Difficultés à progresser

Quitter la profession

 

Accéder au site de la campagne : http://www.ajp.be/campagne-zero-sexisme/

La campagne a donné lieu à de nombreux articles ou reportages dans les médias. En outre, plusieurs rencontres ou conférences se sont déroulées avec des étudiant.e.s en journalisme (ULB et UCL).

  1. 02/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Mediaspecs.be https://www.mediaspecs.be/fr/lajp-lance-une-campagne-pour-lutter-contre-le-sexisme-dans-les-redactions-2/
  2. 03/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, flair.be : « #journalismezerosexisme, la campagne qui met à mâle les rédactions belges » https://www.flair.be/fr/lifestyle/societe/journalismezerosexisme-redactions-belges/
  3. 05/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, RTBF débat des décodeurs https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-debat-des-decodeurs?id=2743047
  4. 07/03/2021 : RTBF Les Grenades, visuels de la campagne zéro sexisme https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_en-tete-a-tete-avec-alice-coffin-les-femmes-veulent-nourrir-leur-imaginaire-avec-les-uvres-qu-elles-ont-choisies?id=10712397
  5. 08/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Imagine « Quelle place occupent les femmes dans imagine ? » https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/chronique/quelle-place-pour-les-femmes-dans-imagine/
  6. 11/03/2021 : l’AJP et campagne zéro sexisme, La libre Belgique, « #SalePute : sobre et cinglant constat d’un fléau majuscule »
  7. 11/03/2021 : L’AJP et campagne zéro sexisme, Le Vif, « Les oreilles se débouchent même sans un #MeToo belge »

Enseignants et étudiants en journalisme: Studentalia

La convention prévoit également le développement d’une plateforme internet à destination des étudiants et des enseignants en journalisme. L’objectif est de sensibiliser les étudiants en journalisme aux questions d’égalité et de diversité dans les médias, et de les guider vers de bonnes pratiques avant qu’ils n’arrivent dans le métier et intègrent « des routines ». La plateforme leur permettra d’adapter leurs pratiques en la matière.

En 2020 et 2021, l’AJP a préparé le site www.studentalia.be, ainsi que deux capsules vidéo, en collaboration avec ‘We Tell Stories’.

La plateforme est composée d’une section de sensibilisation (avec des capsules vidéos en motion design), une section ressources (avec un catalogue de personnes de contacts et un accès vers Expertalia.be) et une section d’auto-évaluation interactive et pédagogique. Cette grille permet aux étudiant.e.s en journalisme de scanner leurs travaux sous le prisme de l’égalité et de la diversité. La grille a été développée avec la participation active d’enseignant.e.s ou d’assistant.e.s en journalisme de l’UCL, ULg, l’ULB et l’Ihecs.

Studentalia.be sera lancé dans les prochaines semaines.

Guide : « Comment informer sur les violences faites aux femmes ? »

L’AJP a édité, en novembre 2021 , le Guide pratique « Comment informer sur les violences contre les femmes ? » :  10 recommandations en 10 fiches, portant sur le choix des termes exacts, d’illustrations adaptées, la relation aux victimes, les angles pertinents,…Il contient également de nombreux exemples de bonnes et moins bonnes pratiques journalistiques, un rappel de la législation et de la déontologie, un lexique et plus d’une centaine de références bibliographiques.

Rédigé par Anne-Marie Impe, journaliste, autrice d’un ouvrage sur le même thème pour l’UNESCO, ce Guide a pour ambition d’une part d’éclairer les enjeux de la violence systémique contre les femmes et d’autre part d’approfondir les recommandations déjà existantes sur ce sujet, celles émises par l’AJP ou plus récemment par le Conseil de déontologie journalistique (CDJ).

L’AJP travaille sur ce thème depuis 2017 : d’abord au sein du projet Alterégales, qui a permis de confier une recherche à Sarah Sepulchre (UCLouvain), centrée sur le traitement médiatique des violences contre les femmes. Cette recherche, ainsi que le travail avec des organisations de terrain, ont fondé les Recommandations émises par l’AJP en 2018 et rééditées et enrichies en 2020. En octobre 2020, la Direction de l’Egalité des chances a lancé un appel à projets « visant à lutter contre le sexisme et les violences faites aux femmes dans le secteur des médias ». C’est par cet appel à projets que ce Guide a été financé. En juin 2021 enfin, le Conseil de déontologie journalistique, saisi à l’initiative de l’AJP, a diffusé une recommandation sur « Le traitement journalistique des violences de genre ».

La question du traitement médiatique des violences contre les femmes est à la charnière d’enjeux cruciaux : un traitement médiatique pertinent peut en effet soutenir la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Nous avons conçu ce Guide comme un outil, une base de réflexion et de discussions avec les (futur∙e∙s) journalistes et les rédactions. Il prend des options claires mais ne prétend pas asséner «la» vérité, ni énoncer de sentences définitives. N’hésitez dès lors pas à nous faire part de vos apports, réflexions ou questions.

>> Consultez la version numérique du Guide

Une courte vidéo a également été réalisée sur le sujet

Lutter contre le cyberharcèlement : une nouvelle étude AJP/ULB

A la demande de l’AJP, une nouvelle étude a été réalisée sur la question du cyberhacèlement des journalistes. Sylvain Malcorps, Florence Le Cam et Manon Libert, chercheur et chercheuses au LaPIJ, ont explore cette perspective dans une enquête inédite réalisée entre février et octobre 2021.

 

Cinq organisations médiatiques actives dans la production d’informations en Belgique francophone et 22 personnes ont pris part à l’étude. Le matériau de recherche est issu d’entretiens avec les top managers de ces entreprises et de focus groups réunissant les responsables de la rédaction, du service juridique, des ressources humaines, du service interne pour la prévention et la protection au travail (SIPP), des gestionnaires de communautés en ligne, de l’informatique (IT) et de la sécurité.

L’étude a été publiée en décembre 2021.La revue Journalistes de janvier 2022 en a publié un large résumé

Nos membres et le renouvellement des documents de presse

En 2021, la Belgique compte 5036 journalistes professionnels agréés en information générale ou presse spécialisée. 2775 d’entre eux sont agréés dans le rôle néerlandophone et 2340 dans le rôle francophone. De nombreux correspondants étrangers (447) obtiennent également une carte de presse de journaliste professionnel.

Les journalistes stagiaires belges sont au nombre de 285. Du côté francophone, on en recense 129, dont 49 ont été admis en 2021.

En 2021, 91 candidats ont été admis au titre de journaliste professionnel (-5 par rapport à 2020) et 3 au titre de journaliste de presse spécialisée(-2 par rapport à 2020). Parmi ceux-ci, 64 étaient déjà stagiaires AJP.

L’AJP compte également des membres correspondants de presse (101), honoraires (110) et étudiants (243).

Fin 2021, l’AJP comptait au total 2347 membres, toutes catégories confondues.

En 2021, parmi les seuls journalistes professionnels, le taux d’affiliation est de 79.3%. Le graphique suivant permet de visualiser que le taux d’affiliation sur les 14 dernières années reste très stable.

Le graphique suivant permet de visualiser le taux d’affiliation par tranche d’âge, qui reste également stable d’une génération à l’autre de journalistes.

Du côté de nos membres étudiant.e.s

L’AJP a un partenariat (appelé « Triangle ») avec les Ecoles de journalisme. L’AJP propose des services aux étudiant.e.s affilié.e.s par l’intermédiaire des Ecoles. Outre les séances d’information (marché de l’emploi, statut des journalistes, tarifs, contrats,…) que l’AJP assure dans les Ecoles, les étudiant.e.s reçoivent nos publications, ont droit à une journée gratuite de formation au choix dans le catalogue AJPro, peuvent recourir au service juridique,…

 

Pour l’année scolaire 2021-2022, six Ecoles de journalisme participent à l’opération triangle : ULg, IHECS, Condorcet, ISFSC, ULB et UCL.

 

243 étudiant.e.s en journalisme étaient affilié.e.s à l’AJP fin 2021, contre 151 l’année précédente.

Renouvellement des documents de presse des journalistes professionnel·le·s 2022-2026

La loi du 30 décembre 1963 relative au titre de journaliste professionnel·le prévoit que, pour y accéder, il faut avoir fait du journalisme son activité professionnelle principale depuis deux ans et exercer cette activité pour le compte d’un média d’information générale. Les journalistes travaillant pour des médias spécialisés peuvent par ailleurs prétendre à un titre spécifique, celui de « journaliste de la presse périodique ». Les documents de presse sont renouvelés tous les 5 ans.

Le titre de journaliste professionnel·le est attribué par une Commission d’Agréation officielle, composée paritairement de journalistes professionnel·le·s et de directeurs de médias. Les membres de la Commission sont nommés par arrêté royal. Les procédures de demande d’agréation ou de renouvellement des documents de presse sont réglées par l’arrêté royal du 16 octobre 1991.

À noter que la Commission d’agréation est indépendante de l’AJP. L’AJP s’occupe toutefois de centraliser les nouvelles demandes d’agréation et de renouvellement et de les faire parvenir à la Commission. Si la décision rendue est positive, la Commission renvoie alors le dossier du ou de la journaliste à l’AJP, qui commande la carte de presse auprès du SPF Intérieur et l’envoie par la suite au ou à la journaliste.

 

Les cartes de presse sont délivrées pour une même période quinquennale. Ce renouvellement concerne alors la période 2022-2026.

Ainsi, au 31 décembre 2021, les documents de presse de 1809 journalistes professionnel·le·s ont été renouvelés, sur 2633 dossiers au total. Autrement dit, 70% des journalistes professionnel·le·s ont été renouvelé·e·s en 2021, pour la période 2022-2026. Le processus de renouvellement continue au jour de publication de ce rapport.

À la fin de l’année 2021, il restait 601 dossiers à traiter par la Commission d’agréation. Parmi ces 601 dossiers, 64 étaient en cours de traitement, 159 étaient en attente d’analyse, et 378 dossiers n’avaient pas encore été soumis par le ou la journaliste.

Le processus de renouvellement et l’impression des cartes par le SPF Intérieur ayant pris du retard, la validité des cartes de presse 2017-2021 a été prolongée jusqu’au 28 février 2022.

Lors du renouvellement, au moins 7 dossiers ont également été refusés : 7 journalistes n’ont pas été renouvelé·e·s par la Commission d’agréation. Elle a alors rendu un avis motivé aux personnes concernées, expliquant qu’elles ne rentraient plus dans les conditions de la loi de 1963. Néanmoins, il existe une Commission d’appel à laquelle ces personnes peuvent s’adresser si elles estiment que la décision rendue n’est pas justifiée.

De plus, 13 autres dossiers ont été retirés à l’initiative des journalistes, estimant que leur situation professionnelle ne correspondait plus aux conditions de la loi de 1963. Certain·e·s ayant toujours une activité journalistique devenue secondaire, ils·elles ont pu demander une carte de collaborateur·rice de presse. Enfin, lors ce renouvellement, 43 journalistes ont été déclaré « hors profession », c’est-à-dire qu’ils·elles n’avaient plus aucune activité journalistique. Ces personnes ont pu alors demander une carte de journaliste honoraire. Les demandes de carte de collaborateur·rice de presse et de membre honoraire se font toutes deux auprès de l’AJP.

Equipe et conseil de direction

Conseil de direction

Le Conseil de direction, élu le 23 février 2019, termine sa troisième année de mandat. Il se compose comme suit :

Gérard Gaudin (Président), Anne-Sophie Leurquin (Vice-présidente), Maxime Paquay (Secrétaire), Samuel Sinte (Trésorier) , Xavier Simon (Section Hainaut-Namur), Catherine Joie (Section Bruxelles-Brabant),Viktoria Thirionet (presse électronique), Roger Pint (journalistes germanophones), Eric Ortmans (télévisions locales), Antonio Solimando (Audiovisuel privé), Colin Delfosse (Photographes), Sarah Freres (Presse quotidienne), Chloé Andries (Indépendants), Laurent Cavenati (Indépendants), Michel Damanet (Presse périodique), Benoit Toussaint (Agences) et François Ryckmans (Mandat libre)

Eric Lekane (section Luxembourg) a démissionné en janvier 2021.

Vinciane Votron (Audiovisuel public) a démissionné en février 2021.

Lazlo Bottiglieri (Cameraman et preneurs de son) a annoncé sa démission en janvier 2022.

Ces mandats sont ouverts, tout comme le mandat Section Liège, vacant depuis la démission de Michaël Scholze en février 2020.

Le Conseil de direction s’est réuni 10 fois en 2021 et le Bureau exécutif 1 fois.

Equipe salariée

Au sein de l’équipe salariée de l’AJP, plusieurs changements sont intervenus en 2021 :

Patrice Puati N’Lemvo a été engagé comme comptable pour remplacer Rachida Dahrouch Naïmi qui a quitté l’AJP début 2021 (pour une fonction temps plein dans une autre entreprise).

Amal El Gharbi, absente pour maladie de longue durée depuis novembre 2020, a annoncé sa démission au 31 août 2021. Camille Loiseau, engagée début 2021 pour remplacer Amal, est donc prolongée dans ses fonctions. Fin 2021, Camille a annoncé son départ pour se concentrer sur d’autres projets ainsi que sur la fin de son master.

En avril 2021, Guylaine Germain a rejoint l’équipe de l’AJP pour reprendre la coordination du programme de formation permanente AJPro suite à la volonté de Justine Pecquet de se consacrer à 100% au secrétariat. Guylaine s’occupe également du renouvellement des documents de presse des journalistes francophones auprès de la Commission d’agréation. Fin 2021, suite au départ de Camille Loiseau, Guylaine a souhaité reprendre les projets « Genre et Diversité ».

Mi-2021, Benoit Audenaerde, webmaster et en charge du Fonds Freelance, a également annoncé son départ (pour une fonction à temps plein dans une autre entreprise). Stanley Destrée a été engagé à la mi-août pour le remplacer.

L’équipe est ainsi à nouveau au complet, autour de Martine Simonis (Secrétaire générale), Jean-Pierre Borloo (Coordinateur du Fonds pour le journalisme), France Sandront (Journalistes en classe et secrétariat) et Justine Pecquet (secrétariat).

Les finances de l’Union professionnelle

Nos finances

Les comptes 2021 (attestés par DGST, réviseurs d’entreprises) et le budget 2022 seront disponibles et exposés en détail lors de l’assemblée générale du 26 février 2022.

En voici les grandes lignes :

En recettes, le budget de l’AJP s’est élevé en 2021 à près de 1,7 million €

– De ce budget, un peu plus de 207.000 € ont été perçus pour des organismes tiers (ONP : 44.268 €  et CDJ : 163.000 €) et n’ont donc fait que transiter par nos comptes pour être reversés à ces organismes.

572.520 € ont été reversés aux journalistes, sous forme de bourses (Fonds pour le journalisme – 355.220 €), de soutien aux freelances (193.200 versés par le Fonds freelance) ou de défraiements dans le cadre de l’opération Journalistes en classe (24.100 €).

En outre, l’AJP a contribué pour 99.150 € au financement de l’AGJPB.

Le budget de fonctionnement effectif de l’AJP s’établit donc aux environs de 802.000 € en 2021.

Les cotisations de nos membres sont stables par rapport à l’année précédente (+1%) pour s’établir à près de 321.000 €.

Ce chiffre témoigne à la fois de la fidélité des journalistes à l’Union professionnelle et de la pertinence de ses actions, malgré une année très compliquée pour la profession.

Origines des recettes de l'AJP (en €)

Notre communication, nos médias et réseaux sociaux

Le mensuel

« Journalistes » (diffusion de 3.300 ex.) s’est, notamment, intéressé en 2021 à l’influence du coronavirus sur l’organisation des rédactions, au privilège de juridiction du délit de presse, aux violences grandissantes sur le terrain, au racisme « bienveillant », à la place des femmes dans l’info ou encore aux journalistes sportives. Journalistes a également suivi les modifications du paysage médiatique belge, principalement les rachats de télévisions, RTL et LN24, par chacun des deux grands groupes de presse écrite francophones, respectivement Rossel et IPM.
Journalistes a poursuivi son rendez-vous régulier avec la « Rue de la déonto » d’André Linard.

AJP.BE

En 2021, la fréquentation du site a légèrement diminué par rapport à l’année dernière avec un total 74 831 utilisateurs par an (-2.4%) et 99 486 sessions (-1,46%). Les habitudes de consommation elles sont toujours identiques avec une moyenne de sessions par utilisateurs (1.3) ou du temps passé sur le site (environ 1m10 par session)

D’un point de vue démographique, les 35-44 ans composent la plus grand tranche d’utilisateurs (21%), suivie par les 25-34 (19%), les 45-54 (18%), les 65% (16%) et enfin les 55-64 (13%)  et les 18-24  (12%) qui ferment la marche.

Le public est légèrement plus féminin que masculin (50.5%).

La majorité des pages sont consultées depuis la Belgique (54%) mais aussi par la France (24%) et viennent ensuite les USA (3%). Le reste des consultations se répartissant dans le reste du monde.

Il s’agit toujours de la rubrique « Emploi » qui suscite le plus d’intérêt avec une centaine de consultation quotidienne en moyenne.           

Réseaux sociaux

Le compte Twitter et la page Facebook : le compte Twitter de l’AJP, compte plus de 15.200 abonnés (+200 en 2021), et une moyenne de 10 000 impressions par tweet et 2500 visites par mois

La page Facebook de l’AJP, compte environ 2000 visites par an, compte près de 3300 « J’aime la page » (+224 en 2021). Et 55000 impressions par an

 

La page Facebook d’AJPro compte 980 « J’aime la page ». Celle du Fonds pour le journalisme en compte 866.

Le compte Instagram de l’AJP compte quant à lui 1024 abonné·e·s (+300 en un an).

L’AJP dans les médias, les colloques, les jurys, les débats…

Dans les médias, les colloques, les débats !

Interventions lors de conférences, débats, colloques, jurys – en Belgique

La plupart des colloques, séminaires et rencontres ont eu lieu en ligne en 2021. Voici ceux auxquels l’AJP est intervenue ou qu’elle a (co-)organisés :

– 04/01 : Jury du Prix de journalisme du Parlement de la FWB

– 11/02 En ligne : présentation de l’opération Journalistes en classe lors d’une réunion d’information et échanges sur le plan Education aux médias 2021 de la RTBF

– 24/02 – En ligne : Salon SETT connect – présentation de l’opération journalistes en classe et sa déclinaison numérique possible https://youtu.be/SaCO3Arqs7g

– 25/02 – prix du journalisme constructif (en ligne)

– 09/03 – EJL – Diversité dans les rédactions

– 22/03 – Genre et médias – rencontre avec les professionnelles – https://genremedias.be/event/1ere-rencontre-avec-les-professionnelles/

– 20/04 – ULB – femmes et journalistes

– 21/04 – Audition parlement Fédération Wallonie Bruxelles – cyberharcèlement des femmes journalistes

– 23/04 – ULB – Violences contre les femmes journalistes

– 28/04 – Université des femmes – Colloque « de drame familial à féminicide » https://www.universitedesfemmes.be/events-universite-des-femmes/a-ne-pas-manquer/322-colloque-violences-contre-les-femmes-dans-les-medias

– 07/05 – Présentation par visioconférence « Se lancer dans la profession » IHECS-UCL

– 27/05 – Webinaire – Femmes et sports (Adeps/Glatigny) https://plus-sportives.cfwb.be/la-campagne/plus-de-sport-feminin-dans-les-medias/

– 25/06 – Présentation par visioconférence « Se lancer dans la profession » ULB

– 29/09 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ULB

– 06/10 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ISFSC

– 16/11 – Présentation par visioconférence « Avantages membership AJP– Convention Triangle » UCL

– 19/11 S- ession Mediacoach en présentiel à la RTBF « Le trajet de l’info »

– 18/11 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ISFSC

– 16/12 – Présentation en présentiel « Se lancer dans la profession » + « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ULiège (reportée)

– 17/12-  Présentation « journalisme entrepreneurial » IHECS

Interventions de l’AJP lors de conférences, débats, colloques – International

Les interventions de l’AJP à l’international, nombreuses les années précédentes, sont quasi inexistantes en raison de l’annulation des réunions et séminaires internationaux

– 3 réunions du comité exécutif de la FEJ (en ligne)

– 3 réunions pour le projet Formations RDC Congo (en ligne) – voir chapitre 3/ International

– Juin 2021 – En ligne : Webinar de la Fédération européenne des journalistes sur la formations des journalistes en Europe

– 07 au 10/10 : AG de la FEJ à Zagreb

On parle de l’AJP dans les médias

  1. 01/02/2021 : Martine Simonis et L’AJP, Association des journalistes professionnels, RTBF : « La police doit laisser travailler les journalistes » https://www.rtbf.be/info/medias/detail_association-des-journalistes-professionnels-la-police-doit-laisser-travailler-les-journalistes?id=10685569
  2. 18/02/2021 : Martine Simonis et l’AJP, 7sur7.be :« Ceci n’est pas un complot suscite la controverse » : « Pour être entendu, il fallait que je tape fort » https://www.7sur7.be/belgique/ceci-n-est-pas-un-complot-suscite-la-controverse-pour-etre-entendu-il-fallait-que-je-tape-fort-br~aecf2f72/
  3. 02/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Mediaspecs.be https://www.mediaspecs.be/fr/lajp-lance-une-campagne-pour-lutter-contre-le-sexisme-dans-les-redactions-2/
  4. 03/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, flair.be : « #journalismezerosexisme, la campagne qui met à mâle les rédactions belges » https://www.flair.be/fr/lifestyle/societe/journalismezerosexisme-redactions-belges/
  5. 05/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, RTBF débat des décodeurs https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-debat-des-decodeurs?id=2743047
  6. 07/03/2021 : RTBF Les Grenades, visuels de la campagne zéro sexisme https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_en-tete-a-tete-avec-alice-coffin-les-femmes-veulent-nourrir-leur-imaginaire-avec-les-uvres-qu-elles-ont-choisies?id=10712397
  7. 08/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Imagine « Quelle place occupent les femmes dans imagine ? » https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/chronique/quelle-place-pour-les-femmes-dans-imagine/
  8. 11/03/2021 : l’AJP et campagne zéro sexisme, La libre Belgique, « #SalePute : sobre et cinglant constat d’un fléau majuscule »
  9. 11/03/2021 : L’AJP et campagne zéro sexisme, Le Vif, « Les oreilles se débouchent même sans un #MeToo belge »
  10. 13/03/2021 : Martine Simonis, La Libre : « Les médias n’ont pas abordé la crise sanitaire avec justesse »
  11. 31/03/2021 : Martine Simonis, L’Avenir : « Le président s’en va »
  12. 29/04/2021 : Martine Simonis, AJP , RTBF, « Journalope », « Collabo », « On va te pendre » : quand les agressions verbales et les menaces se multiplient pour les journalistes de terrain
  13. Video – Genre et médias – Camille Loiseau https://vimeo.com/545562501?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=7494891
  14. https://www.rtbf.be/info/inside/detail_journalope-collabo-on-va-te-pendre-quand-les-agressions-verbales-et-les-menaces-se-multiplient-pour-les-journalistes-de-terrain?id=10744941
  15. 3/05/2021 : Gilles Milecan, AJP, La Première « journée de la liberté de la presse » https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-journal-de-13h?id=2764910
  16. 4/05/2021 : AJP, « Comment traiter des violences faites aux femmes dans les médias ? » https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_comment-traiter-des-violences-faites-aux-femmes-dans-les-medias?id=10754883
  17. 10/06/2021 : Camille Loiseau, AJP, Campagne zéro sexisme, Podcast Arabel
  18. 29/06/2021 : Martine Simonis, AJP, L’Avenir « Un rachat qui chamboule le paysage médiatique ».
  19. 10/07/2021 : Martine Simonis, Le Soir « Vent de grogne au programme de la rentrée à la RTBF »
  20. 22/07/2021 – Vidéo campagne FIJ – Camille Loiseau https://www.youtube.com/watch?v=F7-T1ztCD14
  21. 27/07/2021 : Martine Simonis, RTBF : « Museler la presse, un des premiers signes vers un régime autoritaire ? » Museler la presse, un des premiers signes vers un régime autoritaire ? (rtbf.be)
  22. 16/08/2021 – Martine Simonis, Le Soir https://www.lesoir.be/389737/article/2021-08-16/martine-simonis-ajp-manque-lessentiel-en-se-bornant-la-rubrique-faits-divers
  23. 17/08/2021 : Martine Simonis, La Libre : « Faut-il faire le procès du crime passionnel ? »
  24. 17/08/2021 : Martine Simonis, RTBF : Double féminicide à Gouvy : « C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient » (rtbf.be)
  25. 19/08/2021 : Camille Loiseau, Le Vif : « Le sport, un lieu de discrimination à l’égard des femmes »
  26. 06/09/2021 : AJP, La Dernière Heure : Humeur « Quand les politiques s’en prennent aux journalistes »
  27. 11/10/2021 : Martine Simonis, AJP, L’Avenir : « Le Procès de la haine sur les réseaux sociaux »
  28. 23/11/2021 : AJP, La Gazette des Femmes (CA) : « Journalisme : un manuel belge pour mieux couvrir les violences faites aux femmes » Journalisme : un manuel belge pour mieux couvrir les violences faites aux femmes (gazettedesfemmes.ca)
  29. 21/12/2021 : AJP, L’Avenir : « Eric Boever agressé lors de la manif contre les mesures sanitaires »
  30. 22/12/2021 : AJP, Gilles Milecan, L’Avenir : « Myriam Leroy reconnue comme harcelée »
  31. 23/12/2021 : AJP, Myriam Leroy, Medium.com https://medium.com/@myriamleroypro/9-ans-de-harc%C3%A8lement-10-mois-de-prison-avec-sursis-3b6b8a712c0b
Informer en temps de COVID

Informer en temps de Covid

2021, deuxième année sous le signe de la crise sanitaire : les journalistes et les rédactions trinquent.

Comme dans tous les secteurs d’activités ‘au front’, de nombreuses rédactions sont minées par la fatigue, parfois l’épuisement, les absences pour maladie, pour burn-out. Il n’y a pas que le virus qui en est responsable : le climat de haine et de radicalisation augmente sur les réseaux sociaux comme sur le terrain ; la méfiance voire l’hostilité d’une partie de la population se fait bruyamment entendre, à coup de pétitions ou de campagnes mails malveillantes. Les insultes et menaces et même les violences physiques se multiplient de manière très inquiétante.

 

Des informations fantaisistes, tronquées ou volontairement mensongères sont créées ou relayées par de petits médias qui se présentent comme « alternatifs » ou « activistes », qui suscitent ou parfois organisent le bashing de la profession, en désignant des rédactions ou des journalistes à la vindicte de leurs sympathisants, tout en prétendant être les seuls à « être des médias libres » et « à dire la vérité » ou mieux « à respecter la déontologie ».

 

A ce climat détestable, qui n’est pas propre à la Belgique, s’ajoute, particulièrement pour les journalistes freelances, une précarité économique aggravée par la crise, et par les rachats ou regroupements de médias qui accroissent les synergies et rétrécissent le marché de la pige.

Enfin, le télétravail, appliqué à géométrie variable selon les médias, peut aussi être vécu difficilement : certain.e.s doivent télétravailler dans des conditions peu adaptées (locaux, enfants…) et/ou supportent mal l’isolement social qui en découle.

 

Il y aurait beaucoup à écrire sur les transformations opérées par la crise sanitaire dans notre société. Nous épinglons ci-dessous quelques éléments saillants pour le journalisme et la profession survenus en 2021.

De la méfiance à la haine, puis à la violence

Des journalistes ont été agressés alors qu’ils et elles couvraient des manifestations ‘anti vaxx’ ou ‘pour les libertés’ : en janvier, mars puis début avril, des journalistes de la RTBF ont été insultés en marge de manifestations « contre la dictature sanitaire ».

Le 21 décembre, Eric Boever (RTBF) a été injurié, bousculé puis agressé par un jet au poivre dans les yeux. Il a dû être hospitalisé.

Début janvier, deux journalistes de BX1 ont été agressées physiquement par des manifestants.

 

L’AJP a dénoncé systématiquement ces agressions et s’est jointe, par constitution de partie civile, aux plaintes introduites par les journalistes et les médias.

 

Les rédactions ont renforcé les précautions et mesures de sécurité : équipement, formations, gardes du corps dans certaines situations, désiglage des véhicules,…

 

La revue Journalistes de mai a consacré son dossier aux violences contre les journalistes, en évoquant également leurs conséquences post traumatiques, les possibilités de formations (notamment à AJPro), le rapport inquiétant de la Plateforme pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe.

 

Le passage à l’acte violent contre des journalistes marque un tournant très préoccupant, dans un espace public qui jusque-là n’était pas une « no go zone ». Cette radicalisation est aussi entretenue, voire légitimée, par les propos de certains responsables ( ?) politiques qui, à l’image des Trump, Salvini, Orban ou Zemmour, s’en prennent publiquement aux journalistes dont ils n’apprécient pas le travail.

Cyberhaine, cyberharcèlement, cyberviolence

Les insultes, menaces ou propos haineux sur les réseaux sociaux sont quotidiens pour certain.e.s journalistes. Il semble que la crise sanitaire a aggravé la cyberhaine. S’y sont ajoutés aussi en 2021, des raids organisés par mails du type « Bousculons les journalistes » : des milliers de mails adressés à des centaines de journalistes, avec un modus operandi organisé comme un plan de bataille. Plainte a été déposée dans ce dossier et un juge d’instruction a été désigné.

 

Les messageries et les réseaux sociaux de l’AJP ont aussi été pris pour cible par des sympathisants de Kairos et d’Alexandre Penasse, qui nous reprochent en vrac de ne pas défendre « la seule presse libre et indépendante », d’avoir retiré sa carte à A. Penasse, de ne pas le soutenir, bref de ne pas faire notre boulot (les termes utilisés sont souvent bien plus grossiers, nous avons aussi été accusés de mensonge, de corruption et même de complicité de génocide). Ces sympathisants ont également organisé deux marches sur le siège de l’AJP et deux pétitions en ligne.

L’AJP soutient les journalistes

Dans ce climat délétère, l’AJP souhaite rappeler l’importance du journalisme professionnel, du pluralisme des médias et de leur responsabilité déontologique assumée. L’importance également de réaliser des investissements constants dans les rédactions et dans les moyens rédactionnels. L’AJP souligne positivement les efforts de formation, de vulgarisation, de recherche et de travail d’enquête qui ont été fournis par les journalistes professionnel.le.s. En espérant que 2022 leur permette de tourner des pages plus légères.

Fonds freelance

Fond Freelance

Créé à l’initiative de l’AJP en 2020, le Fonds freelance a poursuivi son soutien financier aux journalistes indépendants en 2021. Au final 700 bourses de 700  € auront permis de soutenir 455 journalistes freelances.

Dès le début de la crise sanitaire, l’AJP s’était mobilisée pour que les plus précarisés du secteur médias puissent obtenir des aides. Des concertations ont eu lieu avec le cabinet de la ministre des Médias, Bénédicte Linard. Le 30 avril 2020, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adoptait un plan de soutien aux médias mais aussi aux journalistes (voir l’arrêté ministériel). Le 20 mai 2020, le gouvernement entérinait le soutien aux journalistes freelances, pour un montant de 550.000 €.

Ce montant a techniquement été octroyé au Fonds pour le journalisme. Afin de soutenir les freelances tout en respectant les règles de fonctionnement du Fonds, un appel spécifique « Fonds Freelance » (avec son propre règlement) a été lancé dès le 5 juin 2020. Le Fonds freelance n’a pas épuisé tous ses moyens en 2020. L’AJP a demandé une prolongation du mécanisme en 2021.

Lors de sa séance du 18 mars 2021, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a répondu positivement à la demande de l’AJP. Le Fonds freelance a organisé 3 appels supplémentaires. L’initiative s’est finalement clôturée le 31 octobre 2021.

Calendrier des appels

Au total, ce sont cinq appels qui se sont suivis au cours des deux dernières années.

  • 1er appel :  20 mai au 31 juillet 2020,
  • 2e appel : du 1er août au 31 décembre 2020.
  • 3e appel : du 1er avril 2021 au 1er mai 2021 (réservé aux journalistes n’ayant pas bénéficié du fonds en 2020)
  • 4e appel : du 1er mai 2021 au 31 mai 2021
  • 5e appel : du 1er juin au 31 octobre 2021

Bourses à la production de 700€

Le Fonds freelance a octroyé des bourses de soutien à la production d’un article, un reportage photo, un sujet radio, un reportage vidéo, un podcast ou toute autre production journalistique reliée, d’une manière ou d’une autre, à l’un des thèmes suivants : Le virus de la débrouille, Le virus du sport, Le virus de l’art, Le virus des héros comme des gens ordinaires, Le virus de l’invention, Le virus de la solidarité, Demain après le virus…, Tout… sauf le virus !

Cette production a été soutenue par une bourse forfaitaire de 700 euros. Il devait s’agir d’une production originale et inédite (pas d’archive). Les projets pouvaient être individuels ou collectifs, chaque intervenant bénéficiant de la bourse. Des formats minima ont été déterminés pour chaque support (photo : 8 photos légendées ; radio : 3 minutes ; presse écrite : 4500 signes ; TV : 1’30).

Répartition des sujets par catégories

Publication des productions

Les reportages soutenus par une bourse ont été publiés sur la plateforme journalistefreelance.be. Le bénéficiaire de la bourse a concédé uniquement (mais nécessairement) à l’AJP une cession des droits primaires pour la plateforme www.journalistefreelance.be. Le.la journaliste est donc resté.e titulaire de tous les droits secondaires d’exploitation de sa production et a pu dès lors la revendre à un média : le soutien par le Fonds Freelance n’exonère en effet pas les médias de rémunérer la production qu’ils diffusent !

Bénéficiaires

Le Fonds Freelance était accessible :

  • aux journalistes professionnel.le.s (information générale) ou « de profession » (information spécialisée), indépendant.e.s, agréé.e.s conformément aux dispositions légales (Loi du 30 décembre 1963, Arrêté royal du 12 avril 1965)
  • aux journalistes stagiaires, admis au stage en vertu de la même loi, indépendant.e.s.
  • aux collaborateur.trice.s de presse, indépendant.e.s, reconnu.e.s par l’AJP,

Par « indépendant.e.s », on entend indépendant.e.s à titre principal, indépendant.e.s à titre complémentaire, intérimaires ou facturant leur travail par l’intermédiaire de structures de type « Smart » ou « Merveille », ou « pigistes-salariés » ou tout autre statut social que l’AJP assimilerait sur décision individuelle.

 

Ils.elles ont dû attester sur l’honneur que leurs revenus ont été affectés par les mesures décidées par le gouvernement fédéral pour limiter la propagation du COVID-19.

Le Fonds Freelance n’était pas accessible aux journalistes salarié.e.s, sauf aux salarié.e.s qui sont également indépendant.e.s à titre complémentaire et répondent par ailleurs aux conditions énoncées ci-dessus.

Jury

Les reportages soutenus par une bourse ont été publiés sur la plateforme journalistefreelance.be. Le bénéficiaire de la bourse a concédé uniquement (mais nécessairement) à l’AJP une cession des droits primaires pour la plateforme www.journalistefreelance.be. Le.la journaliste est donc resté.e titulaire de tous les droits secondaires d’exploitation de sa production et a pu dès lors la revendre à un média : le soutien par le Fonds Freelance n’exonère en effet pas les médias de rémunérer la production qu’ils diffusent !

Bilan

En 2 ans, le Fonds freelance aura attribué 700 bourses à la production journalistique réparties entre 455 journalistes freelances.

Toutes les productions soutenues par les bourses du Fonds freelance sont visibles ici : https://www.journalistefreelance.be/Fonds-freelance. Des tris par support média (radio, tv, presse écrite, photo,…) ou par thème sont possible.

Fonds pour le journalisme

Fonds pour le journalisme : on double la mise !

Première année du doublement de la subvention du Fonds pour le journalisme. Depuis début 2021, le Fonds dispose de 400.000 € à distribuer pour soutenir le journalisme de fond, au lieu de 200.000 précédemment ; soit 100.000 € par appel à projet. Un nouveau montant qui, de plus, est indexé ! Le Fonds a donc dû relever de nouveaux défis, il a multiplié les démarches vers les journalistes et les médias pour faire rentrer un maximum de projets qualitatifs.

De courtes vidéos ont notamment été réalisées pour montrer concrètement l’utilité du soutien du Fonds. Elles sont postées sur les réseaux sociaux et sur le site du Fonds. Suite à ces démarches on peut dire qu’un premier objectif est atteint : 35 bourses ont été attribuées en 2021, un record.

Un décret avait également été adopté par le gouvernement de la FWB pour pérenniser le Fonds. Mais il restait à désigner l’opérateur qui le gèrerait pour les cinq prochaines années. L’AJP a postulé et a été désignée comme opérateur en décembre 2021 pour la période 2022-2026.

Une année record

Quatre appels à projets ont été organisés en 2021. Au total, 35 bourses ont été attribuées, pour un montant record de 355.220 €. La demande a aussi explosé : 716.650 € pour l’année ! Depuis la création du Fonds, fin 2009, le jury du Fonds a accordé 300 bourses à des journalistes. 161 boursiers différents, dont de nombreux jeunes, et principalement des indépendants (76%).

Record aussi en termes de sujets terminés et diffusés : 28 l’ont été en 2021. Ils montrent bien l’importance de cette aide apportée aux journalistes pour leur permettre d’approfondir leur sujet d’enquête, d’investigation, de grand reportage mais aussi de tout sujet d’actualité auquel une plus-value est ajoutée. Tous ces sujets sont présentés sur le site vitrine du Fonds : https://fondspourlejournalisme.be/vitrine

Une très bonne année aussi par le nombre de prix reçus par des journalistes boursiers du Fonds. 11 ont été primés en 2021, en Belgique et à l’étranger et notamment pour un podcast sur la cryptomonnaie.

Le Fonds a aussi organisé une après-midi de réflexion avec son jury afin d’optimiser son fonctionnement et pour se préparer à mieux affronter le défi de 2022. Il a notamment été décidé de tester la formule de cinq appels à projets par an.

 

 

Le Fonds pour le journalisme est une initiative de l’AJP. Il est financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un jury indépendant statue sur les demandes. https://fondspourlejournalisme.be/

Actions collectives

Agir pour toute la profession : les actions collectives

En 2021, l’AJP est intervenue dans plusieurs dossiers qui concernent toute la profession, ou toute une rédaction ou une catégorie professionnelle.
Les interventions de l’Union professionnelle en lien avec la crise sanitaire et économique sont résumées au chapitre 1 de ce rapport d’activité. Nous listons ci-après les autres dossiers collectifs importants de 2021.

Certains de ces dossiers collectifs sont également fédéraux et ont été traités en collaboration avec nos collègues de la VVJ, ils font l’objet de la deuxième partie de ce chapitre.
Enfin, nos actions au plan international sont résumées au point 3. ci-dessous.

Les dossiers collectifs francophones et germanophones

Consolidations dans le secteur médias – Synergies

Le rachat à la fin de l’été 2021 de RTL-Belgique par Rossel et DPG Media, puis celui de LN24 en décembre par IPM témoignent d’une consolidation importante sur le marché audiovisuel et médiatique au sens large, après celle intervenue sur le marché de la presse quotidienne par le rachat fin 2020 des Editions de l’Avenir par IPM. Présentées comme des opérations permettant de faire face aux GAFAN (data et marché publicitaire), de réaliser des économies d’échelle par les synergies des services back office, ces consolidations posent toujours la question d’une offre pluraliste d’informations, le maintien de l’emploi salarié comme indépendant, les modifications de lignes éditoriales et les limitations à poser aux synergies rédactionnelles. IPM a d’emblée mis en synergies les informations régionales et sportives. Avec des conséquences immédiates sur certains freelances qui ont perdu des collaborations. La question de la rémunération des droits d’auteur n’est pas encore réglée : des discussions sont en cours depuis plusieurs mois entre la direction des EDA et la SAJ (Société des auteurs journalistes) mais progressent très lentement.

 

RTBF : le dossier des pensions

La RTBF maintient la position en vertu de laquelle elle refuse de cotiser pour le complément de pension prévu dans le régime légal pour de très nombreux journalistes professionnels. 140 journalistes sont concernés, selon l’AJP, mais aussi selon le SPF Pensions qui suit ce dossier de près. Une nouvelle tentative de règlement amiable a eu lieu avec JP Philippot mais sans succès, de même que la tentative de conciliation « entre juristes » qui n’a fait que confirmer que la RTBF s’obstine à ajouter une condition à l’obligation de cotiser : elle se réserve le droit, une fois l’agréation effective, d’apprécier si le travail de la personne agréée est ou non journalistique.

L’AJP a décidé de laisser passer la période de renouvellement des cartes de presse et lancera une procédure judiciaire en ce début d’année 2022.

 

Le Soir

Au Soir, comme dans d’autres rédactions, les jeunes journalistes ne bénéficient pas des acquis de leurs collègues plus âgés : historiquement, le statut des journalistes en presse quotidienne (salaires, congés,…) était réglé par des conventions nationales, ensuite régionales, négociées par l’AGJPB puis par l’AJP avec les fédérations d’éditeurs. En 2011, il n’a plus été possible de renouveler ces conventions au plan sectoriel, dénoncées par les employeurs, qui voulaient réduire à peau de chagrin les jours de congés et diminuer drastiquement l’évolution barémique. Les journalistes déjà engagés ont contractuellement conservé leur statut. Mais pour les nouveaux entrants (les « post 2013 »), en l’absence de convention collective, outre que leurs barèmes sont moins élevés, fini l’octroi de « jours compensatoires » (12/an) leur permettant de compenser des prestations dépassant très largement et de façon structurelle les 38 heures inscrites dans leur contrat d’emploi.

La vingtaine de jeunes journalistes concernés s’est mobilisée. Puis la rédaction dans son ensemble les a soutenus. La SJPS, l’AJP et le Setca ont renoué un front commun et porté leurs revendications. Après plusieurs séances de négociations infructueuses, la rédaction du Soir a mené un premier arrêt de travail le 4 février dernier. Dans la foulée, elle a voté le dépôt d’un préavis de grève.

Une mobilisation qui a permis de faire bouger les lignes : les « post-2013 » ont obtenu 4 jours de repos compensatoires et entre 2 et 8 jours de congés d’ancienneté. La direction s’est aussi engagée à « lancer un chantier de fond » afin de « baisser la charge de travail structurelle des journalistes au sein de la rédaction » ainsi qu’à désigner une personne chargée des RH de la rédaction, notamment pour la gestion du bien-être et de la fatigue. Le préavis de grève a été levé.

 

« Bousculons les journalistes »

Une opération massive de mailing à l’encontre de centaines de journalistes s’est produite du 1er au 3 décembre 2021. L’initiateur de cette opération n’est pas connu avec certitude. Le raid était organisé en amont comme un plan de bataille. Une plainte a été déposée par l’AJP au nom de ses membres pour « harcèlement », certain.e.s journalistes ayant été ciblés près de 30 fois certaines soirées. La RTBF s’est jointe à notre plainte pénale.

 

Violences policières

Trois plaintes déposées en 2020 par 3 journalistes accompagnés par l’AJP devant le Comité P, ont été traitées avec toutes les autres plaintes consécutives à la manifestation « Black Lives matter » mais aussi avec d’autres plaintes consécutives aux actions d’Extinction Rebellion. De sorte que c’est d’une enquête « visant à identifier et examiner les diverses problématiques liées à la gestion négociée de l’espace public » qu’il s’agit désormais. Le rapport du Comité P relatif à cette « gestion négociée de l’espace public » a été finalisé et transmis au Parlement, où il doit être examiné par la commission spéciale assurant l’accompagnement du Comité P.

Les dossiers collectifs au plan fédéral

Outre les actions liées à la crise COVID (voir le chapitre 1 de ce rapport d’activités), l’AJP a travaillé avec la VVJ au sein de la structure fédérale AGJPB/AVBB sur différents thèmes listés ci-dessous.

 

Droit fédéral des médias et de la liberté d’expression

Deux propositions de réforme de la Constitution sont examinées par le Parlement fédéral. Elles portent sur les articles 25 (https://www.lachambre.be/FLWB/PDF/55/1790/55K1790001.pdf) et 150 (https://www.lachambre.be/FLWB/PDF/55/1791/55K1791001.pdf). Leur objectif commun est d’étendre les garanties constitutionnelles en matière de liberté de la presse (compétence de la Cour d’assises, interdiction de censure) à tous les médias, puisque l’audiovisuel n’en bénéficie pas explicitement, et, d’autre part, de correctionnaliser de nouveaux « délits médiatiques » inspirés par le sexisme ou incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination. L’AJP a été invitée à une audition au parlement le 28 avril 2021 (de même que la VVJ et les représentants des médias).

Notre position est la suivante : la correctionnalisation de nombreux délits « médiatiques » aura pour effet pervers mais certain d’augmenter sensiblement les poursuites et procédures-bâillons contre les journalistes et médias d’information, alors que ce que qui est visé ici, ce sont en réalité les discours de haine sur les réseaux sociaux. Ceux-ci ne sont pas le fait des médias d’information ou des journalistes.

Autrement dit, pour rendre punissables des expressions haineuses ou sexistes provenant de quidams sur les réseaux sociaux, on va considérablement affaiblir les garanties de la liberté de la presse.  L’AJP souhaiterait que notre régime de liberté d’expression distingue ce qui relève de l’information journalistique, de l’opinion, du débat d’idées, d’une part, et ce qui relève de l’insulte, de l’injure, de la grossièreté, des menaces, des invectives, du harcèlement ; car on ne parle évidemment pas de la même chose et tout n’est pas digne des mêmes protections. Sauf que la Cour de cassation ne fait pas cette différence et assimile toute expression, même basiquement injurieuse, à une « opinion » (position qu’elle a réaffirmée par un arrêt du 7 octobre 2020).

 

 Droit d’auteur : transposition de la Directive Digital Copyright

La Belgique devait transposer pour juin 2021 la Directive Digital Copyright, qui permet aux éditeurs de presse de recevoir une juste rémunération pour l’usage que les GAFAM font du travail journalistique produit par ces médias. Les journalistes sont concernés par ces nouveaux « droits voisins » des éditeurs, car ils doivent percevoir une « part appropriée » des recettes générées par ce droit. Une délégation de l’AGJPB (AJP, VVJ) et de la SAJ a rencontré le cabinet du Ministre Dermagne (économie) en février. La transposition de la Directive devrait intervenir début 2022.

 

Le régime légal de pension des journalistes professionnels

En 2021, la perception des cotisations complémentaires (employeur 2% et journaliste 1%) est passée du SPF Pensions à l’ONSS. Celui-ci dispose de davantage de moyens d’enquête et de contrainte à l’égard des employeurs récalcitrants ou négligents (lire aussi plus haut : dossiers collectifs francophones).

Par ailleurs, le SPF pension a produit une analyse financière du régime de pension des journalistes, dont il ressort que les contributions sont constantes (les cotisations) mais que les prestations du système (pensions versées) sont en hausse, ce qui provoque un léger déficit. Le SPF travaille sur des scénarios permettant que le régime s’autofinance entièrement. Nous suivons le dossier avec vigilance.

 

Le Titre de journaliste professionnel

L’AGJPB poursuit son action de fusion des titres et documents de presse (journaliste professionnel en information générale et journaliste agréé en presse périodique). Plus largement, un groupe de travail a élaboré une réforme de la Loi du 31 décembre 1963, afin de la moderniser et d’y intégrer les deux titres de journaliste existants. Le texte proposé établit également un lien entre la reconnaissance des codes et instances de déontologie et l’agréation au titre.

Ce groupe de travail était composé de représentants des conseils de direction et des commissions d’agréation FR et NL. Il s’est réuni en 2020 et à 9 reprises en 2021. Il a abouti à un texte qui a été soumis aux éditeurs, avant d’entamer un parcours législatif.

 

Renouvellement des documents de presse

L’année 2021 fut une année de renouvellement des documents de presse. Les Commissions d’agréation au titre ont examiné 5000 dossiers (FR, NL et presse étrangère). Ce point est traité en détail dans le chapitre 9 du présent rapport d’activités. A noter que la validité des cartes de presse a été prolongée jusqu’au 28 février 2022.

 

Une nouvelle assurance RC professionnelle

L’AGJPB a négocié une nouvelle assurance RC professionnelle pour les journalistes, avec Axa. La précédente police avait été dénoncée par Generali. Le nouveau contrat est disponible depuis le 1er juin 2021. Les primes ont augmenté (350 €/an) mais la couverture est étendue et comprend une R.C. Exploitation, une R.C. Professionnelle, une assurance Protection juridique ainsi qu’une extension de la R.C. Professionnelle pour la défense pénale. Détails ici : http://www.ajp.be/assurance-rc-professionnelle/

Les actions au plan international

FIJ et FEJ

L’AGJPB est membre de la Fédération Internationale des Journalistes et de la Fédération Européenne des Journalistes. La SG de l’AJP est Trésorière de la Fédération européenne. A ce titre, elle participe à sa gestion. Les réunions du comité exécutif de la FEJ se sont tenues en ligne, à l’exception d’une réunion en présentiel à Paris en novembre. L’AG a pu avoir lieu en présentiel, à Zagreb du 7 au 10 octobre 2021.

 

Formations en RDCongo

Avec le soutien de Wallonie Bruxelles International (WBI), deux sessions de formation se sont déroulées du 3 au 12 juin 2021, l’une à Kolwezi (province de Lualaba), l’autre à Mbanza-Ngungu (province du Kongo Central). L’AJP a conçu et coordonné le projet. Les deux formations de dix journées ont rassemblé chacune 15 participants issus des différents médias de ces deux villes et des environs. La formation était centrée sur la découverte, la compréhension et la maîtrise des « Fondamentaux du journalisme » dans ces deux régions dépourvues de formation initiale supérieure dans ce domaine.

Il s’agissait de deux formations-tests, à évaluer, pour lancer ultérieurement un projet plus vaste pour d’autres régions dépourvues de formation en journalisme. L’objectif est de contribuer à renforcer la qualité du travail des journalistes, des rédactions et des médias dans les « provinces oubliées » de la RDC.

Aides individuelles et défense en justice

Aides individuelles et défense en justice

Le service juridique de l’AJP répond quotidiennement aux questions des journalistes : barème, tarif, piges, contrats, cotisations sociales, pension, licenciement, démission, droits d’auteur, droit à l’image, déontologie, responsabilité professionnelle, TVA, impôts, …

La crise COVID, et surtout l’interprétation et l’applicabilité des mesures fort fluctuantes imposées (ou fortement conseillées) par les autorités, continue de générer son lot d’interrogations: circulation, accès à des lieux, contrôles, quarantaine, isolement, etc.

Au-delà de cette première ligne, le service juridique prend aussi en charge les dossiers qui nécessitent une action judiciaire, soit en demandant, soit en défendant. Il s’agit de l’assistance judiciaire, gratuite pour les membres de l’Union.

En 2021, le service juridique a traité et/ou confié à ses avocats, de nouveaux dossiers relatifs à :

  • des ruptures de contrats (salariés et indépendants – 2 dossiers),
  • du non-paiement de droits d’auteur (1),
  • du harcèlement en ligne (voir supra actions collectives),
  • de la calomnie et de la diffamation (1)
  • un litige fiscal (1),
  • des violences au cours de manifestations (4 plaintes)

 

L’un des dossiers de « licenciements », concernant trois journalistes, s’est soldé par deux jugements octroyant une indemnité aux journalistes concernées. Le média condamné est sur le point d’accepter cette décision et de verser les indemnités. La troisième a été déboutée mais la motivation du jugement étant contraire à la jurisprudence majoritaire dans le domaine, appel de la décision a été interjeté.

Le dossier de harcèlement pour lequel une plainte pénale individuelle avait été introduite a donné lieu à la condamnation du prévenu à 10 mois de prison avec sursis, à une amende de 400 euros (avec sursis pour une partie) ainsi qu’à l’obligation de suivre une formation de sensibilisation à la violence et à l’indemnisation de la journaliste visée à hauteur de 3.000 euros. Le condamné a interjeté appel.

On notera également que l’AJP est visée par une procédure, au pénal, pour non-publication d’un droit de réponse suite à un article publié dans « Journalistes ». L’affaire sera plaidée le 22 février 2022.

 

Dans tous ces dossiers, l’AJP prend en charge les frais liés à la défense des journalistes.

Bilan

En 2021, l’AJP a consacré 26.500 € à la défense de ses membres, en honoraires d’avocats. Ce montant est +/- 10.000 euros moins élevé qu’en 2020.

Pour bénéficier de l’assistance judiciaire, il faut que le.la journaliste soit membre, qu’il.elle ait saisi préalablement le service juridique de l’AJP et que le conseil de direction ait donné son accord. L’AJP travaille dans ce cadre avec plusieurs bureaux d’avocat.e.s spécialisé.e.s, qui connaissent parfaitement les spécificités liées à la profession.

AJPro: formations permanentes

Nos formations permanentes : AJPro

AJPro est la structure de l’AJP dédiée aux formations permanentes pour les journalistes. En 2021, AJPro a organisé 43 formations (dont 8 nouvelles), a travaillé avec 23 formateur·rice·s et a rassemblé 257 participant·s, pour 323 inscriptions (certain·e·s suivent plusieurs formations). Ce total comprend les formations proposées au catalogue, celles organisées lors de la  Summer School et celles à la demande des rédactions (dans le cadre de la convention numérique ou non).

Pour sa 9e édition, le catalogue AJPro 2021 a proposé initialement 22 formations, dont 4 nouvelles, animées par 16 formateur·rice·s. Le catalogue comptabilise 128 inscriptions, soit 103 personnes (une personne pouvant s’inscrire plusieurs fois).

AJPro a mis en place des formations selon des axes « classiques » (audiovisuel, presse écrite, carrière et développement personnel) et a surtout développé ses formations en numériques, en en organisant 10 sur 21. 48% des formations étaient ainsi des formations numériques et multimédias.

 

Concernant les formations à la demande, trois ont été mises en place cette année : une formation faisant déjà partie de notre catalogue pour la RTBF ; une nouvelle formation sur la gestion des risques sur le terrain pour RTL ; et une dernière qui a dû être annulée. Ces formations ont rassemblé 31 inscriptions.

D’autres formations à la demande se sont tenues, en accord avec le plan numérique éditeurs. D’un côté, Lapresse.be a commandé 4 formations pour L’Écho, Le Soir et le groupe IPM, rassemblant 65 inscriptions. D’un autre côté, WeMedia a commandé 2 formations qui n’ont pas pu se tenir à cause du manque d’inscription.

 

Cette année, la Summer School était de retour pour une 8e édition. Du lundi 23 août au jeudi 26 août, nous avons réinvesti le domaine du Chant d’Oiseau. 16 formations ont été proposées, dont 4 nouvelles, conduites par 17 formateur·rice·s. Cette édition comptabilise 97 inscriptions, pour 54 personnes. Cependant, 3 des formations ont dû être annulées faute d’inscription. Selon les évaluations globales des participant·e·s, la Summer School marque un score de 9,2/10.

La nouveauté de cette Summer School a été la mise en place de deux parcours de formation : un parcours « zéro sexisme », dans la lignée de notre campagne « Journalisme Zéro Sexisme », ainsi qu’un parcours « sécurité », dans un contexte où la sécurité des journalistes retient toute l’attention de l’AJP, tant sur le terrain qu’en ligne.

Cette semaine de formation a aussi été l’occasion de reprogrammer notre Speed dating. Ce rendez-vous permet à des journalistes à la recherche d’emplois et de piges de rencontrer des médias belges francophones de tous les secteurs. En une soirée, le Speed-dating a rassemblé 50 candidat·e·s et 32 employeurs de 15 médias différents. Il a donné lieu, comme à chaque édition, à de belles rencontres qui se sont conclues par de nouvelles collaborations, sous contrat ou à la pige.

Chahuté par le COVID

2021 n’a pas été une année facile, la pandémie ayant eu, une nouvelle fois, un impact principalement sur la tenue des formations en présentiel et l’organisation de la Summer School. Avant mars, aucune formation n’a pu être mise en place. Ensuite, de mars à mai 2021, les formations se sont tenues à distance. 7 étaient des formations de catalogue, 2 étaient des formations à la demande. Contrairement aux années précédentes, le catalogue 2021 a été fait au fur et à mesure de l’année afin d’éviter les annulations à répétition, comme cela a pu être le cas en 2020.

Dès que les conditions sanitaires l’ont permis en juin, nous avons repris les formations en présentiel, jusqu’au mois de novembre.  Comme en 2020, nous n’avons pu accueillir que 10 participant·e·s dans notre auditoire, au lieu de 15, afin de pouvoir respecter les distances sanitaires entre chaque personne. Nous avons remarqué une baisse dans les inscriptions pour le dernier trimestre 2021.

Nous avons préféré favoriser le présentiel car d’un côté, certaines formations ne peuvent pas être transposées en ligne, car elles nécessitent du matériel technique. D’un autre côté, AJPro ce n’est pas seulement des formations, c’est aussi un moyen de faire des rencontres et de réseauter. Nous tenions donc à tenir un maximum de formations en présentiel.

Pour la Summer School, nous avons dû attendre juin pour lancer les inscriptions, n’étant pas sûrs de pouvoir organiser un événement d’une telle envergure en présentiel.

L’offre du catalogue de formations d’AJPro, depuis sa création en avril 2013

Évolution de la fréquentation d’AJPro depuis 2013

Certaines personnes suivant parfois plusieurs formations, ce graphique montre l’évolution du nombre de participant·e·s et du nombre d’inscriptions enregistrées. Ces nombres combinent les inscriptions au formations du catalogue et aux formations organisées à la demande (dans le cadre du plan numérique éditeurs et hors plan numérique éditeurs).

Perspectives 2022

Les premières formations de 2022 sont déjà programmées et sont disponibles sur notre site Internet. Il a été décidé de ne lancer le catalogue qu’après les vacances de carnaval, en mars. Les restrictions sanitaires devraient alors s’assouplir et nous permettre de nous retrouver dans l’auditoire sans crainte. Nous ne voulions pas programmer de formation plus tôt, au risque de devoir les reprogrammer.

Pour le moment, 24 formations sont prévues, dont une dizaine de nouvelles. Ces formations se tiendront de mars à juin, en présentiel. Nous prévoyons de sortir le programme du dernier trimestre, de septembre à décembre, ainsi que celui de la Summer School, aux alentours d’avril.

Pour cette nouvelle édition d’AJPro, nous avons modifié les noms des axes de formation, pour « écriture », « son », « image », « numérique » et « carrière ». En étant plus généraux, ces termes permettent d’englober de nouvelles réalités du métier.

Durant l’année, nous aimerions également organiser des journées thématiques et des conférences, avec éventuellement plusieurs intervenant·e·s sur un sujet d’actualité. Enfin, nous prévoyons de repenser et faire évoluer le site Internet d’AJPro.

Répartition des professions des participant·e·s aux formations du catalogue AJPro

Journalistes en classe

Education aux médias : ‘Journalistes en classe’

La pandémie complique toujours les visites de journalistes dans les Ecoles dans le cadre de notre Opération « Journalistes en classe ». 210 classes ont reçu la visite de journalistes en 2021.

Lancée dans le milieu des années ‘90 par l’AJP, l’opération « Journalistes en classe » est subsidiée depuis 2002 par la Fédération Wallonie-Bruxelles et a été, en 2008, intégrée dans le décret portant création du Conseil supérieur de l’éducation aux médias (CSEM).

 

Elle a pour objectif de répondre gratuitement aux demandes émanant du milieu scolaire et, depuis 2016, du secteur de la jeunesse , de la part de classes ou de groupes désireux de recevoir des journalistes professionnels (presse écrite, radio, télé, web).   Les objectifs de cette visite sont ceux de l’enseignant : il peut s’agir aussi bien une initiation au monde des médias que l’explication du métier de journaliste, une discussion sur un sujet d’actualité, une aide à la réalisation d’un média. Le secrétariat de l’AJP sélectionne parmi tous les journalistes qui participent à l’opération, celui ou celle qui conviendra le mieux au projet de la classe. L’opération est organisée pour tous les réseaux et dans toutes les régions de Wallonie et de Bruxelles.

En 2021, le Covid s’est à nouveau invité dans les écoles : prolongation des congés de détente (Carnaval) et d’automne (Toussaint), mise en quarantaine et fermeture de classes ont occasionné des reports, annulations de dernière minute ou rencontres en distantiel et n’ont pas facilité la tâche des enseignant.e.s et journalistes.

Malgré cela, les journalistes ont pu se rendre dans les écoles à la rencontre de 210 classes et 11 AMO (Service d’action en milieu ouvert) ou écoles des devoirs. Ce qui donne 72 rencontres de plus qu’en 2020.

Ces visites se sont réparties comme suit : 92 en classes primaires, 100 en secondaire et 19 en supérieur.

L’impact de la crise sanitaire est donc toujours présent puisque nous n’avons pu atteindre le nombre de rencontres de 2019 à savoir 359.

La collaboration avec l’asbl ENGAJE (Ensemble – Aide aux journalistes Exilés) a été poursuivie en 2021.  2 journalistes exilés ont pu aller à la rencontre des élèves.

Enfin, la ministre Linard a fait adopter par la FWB un plan d’éducation aux médias. Parmi la soixantaine de mesures plutôt générales que comporte le plan, il est prévu une « évaluation et actualisation de l’opération JEC et de son budget ». Une première séance de travail a été fixée avec le cabinet de la ministre. L’actualisation devrait aller dans le sens de la diversification de l’offre JEC. Des « modules » couvrant des aspects précis du métier (fake news, identification des personnes, racisme et stigmatisations, déontologie, sport, culture, faits vs commentaire, etc.) viendraient compléter l’offre actuelle dont le cadre général (un.e journaliste, ça fait quoi ?) demeurerait un des modules disponibles. La revalorisation des montants accordés pour les prestations est indispensable. Il est fixé depuis 10 ans à 100 € (imposable) pour deux heures de présence en classe, préparation et frais de déplacements compris…

Elargie précédemment au secteur Jeunesse (maisons de jeunes, mouvements scouts…), le cabinet de la Ministre de la Jeunesse n’a toujours pas renouvelé ce subside.  L’AJP est donc contrainte à n’intervenir que dans les secteurs visés par le décret à savoir les écoles, les Accueils en milieu Ouvert (AMO) et les écoles des devoirs.

Différents outils pédagogiques ont été produits par l’AJP et sont à la disposition des journalistes et des enseignants.

En 2021, la boîte à outils pédagogiques de JEC s’est enrichie d’une vidéo qui retrace le « Trajet de l’info », conçue par l’AJP et mise en image par We Tell Stories. Cette vidéo est visible sur YouTube (et est téléchargeable via le site de l’AJP.  Elle explique en quoi le « filtre journalistique » transforme un « fait » en une « information », après vérification et contextualisation.

En 2020, en collaboration avec le CSEM, l’AJP a produit une brochure sur les fakes news.  Rédigée par la journaliste Céline Gautier, elle a pour objectif d’aider les journalistes à aborder et illustrer cette thématique d’actualité souvent abordée dans les rencontres ‘journalistes en classe’.

 

Les vidéos « Mon métier : journaliste » et « L’impact du numérique sur le métier de journaliste » disponibles sur notre chaîne Youtube.

 

Le « Manuel pédagogique des journalistes en classe » conçu et rédigé par l’AJP et l’asbl Action Ciné Media Jeune.  Il propose des exercices et animations et a pour objectif d’aider les journalistes pour la préparation des rencontres avec les étudiant.e.s.

 

Le fascicule « Les médias, comment ça marche ? – le Cahier de l’élève », cahier d’exercices rédigé par Alain Vaessen ; il est remis à tous les élèves de 5/6ème primaire participant à l’opération.

 

« Journalistes & Médias » : cette brochure est une source d’informations très complète sur les médias, l’information, le journalisme.  Une attention particulière a été accordée à l’évolution numérique de la profession ainsi qu’au phénomène de fake news notamment.

 

Égalité et diversité

Egalité et diversité

L’AJP est active depuis 2010 dans les matières de Genre et de Diversité, en lien avec le journalisme. L’année 2021 a été riche en actions, publications et études.

Ces actions sont financées dans le cadre d’une convention signée avec la Fédération Wallonie Bruxelles (Médias et Egalité des chances). Elle porte sur la période 2019 -2021. Une autre convention a été conclue avec la Sowalfin (Région wallonne) et porte sur l’entreprenariat féminin, en lien avec Expertalia (infra). De nouvelles conventions sont en discussion pour les prochaines années.

Expertalia

Expertalia.be est un outil destiné aux journalistes. C’est une base de données d’expertes et d’experts (ces derniers issus de la diversité d’origines) qui permet aux journalistes d’enrichir leur carnet de sources d’expertises, d’inclure davantage de parité et de genre dans leurs productions.

En décembre 2021, Expertalia présente 644 profils d’expert.es (dont 542 femmes), soit 63 nouveaux profils inscrits sur l’année.

Pour accéder aux coordonnées des expert.e.s, les journalistes doivent s’inscrire sur le site (http://expertalia.be/user/register). Il y a actuellement 573 journalistes inscrit.e.s comme utilisateur.trice.s de la base de données.

Un partenariat a été signé le 9 octobre 2017 entre l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation, repris par la Sowalfin depuis décembre 2018, dans le cadre du projet « Expertalia ».

Le plan d’action 2021 établi par la convention entre l’AJP et la Sowalfin, dans le cadre du projet « Expertalia », poursuit deux objectifs principaux : valoriser les entrepreneures et cheffes d’entreprises et donner de la visibilité à leurs talents.

La convention la réalisation de plusieurs objectifs visant la promotion de profils « entrepreneuses » parmi les expertes de la base de données Expertalia. Un plan d’action a été mis en place et prévoit d’identifier des profils d’entrepreneuses expertes et de les inviter à rejoindre Expertalia.

La journaliste Véronique Pipers réalise pour Expertalia des portraits de femmes entrepreneures. Les interviews « Portrait » sont publiées sur le site Expertalia.be et relayés par newsletters.

Femmes journalistes : la campagne journalisme zéro sexisme

Journalisme zéro sexisme est une campagne de sensibilisation et d’information menée par l’AJP pour plus d’égalité dans les rédactions. Elle s’inscrit dans la continuité de l’étude « Etre femme et journaliste en Belgique francophone » réalisée en 2018 par les chercheuses Florence Le Cam, Lise Ménalque et Manon Libert.

Cette étude a permis de souligner les difficultés rencontrées par les femmes journalistes et de mettre au jour. L’AJP s’est alors penchée sur une campagne à destination des directions de médias, des rédactions, des journalistes salarié.es et indépendant.es.

Le but de cette campagne : rendre ces réalités visibles pour tou.te.s, étoffer la récolte de témoignages de femmes journalistes et enfin élaborer ensemble des actions concrètes pour lutter contre le sexisme au sein de la profession de journaliste en Belgique francophone.

Une vidéo ainsi que du matériel de campagne ont été diffusés.

Plusieurs thèmes y sont déclinés :

Harcèlement, agressions sexistes

Des sujets « féminins »

Inégalités salariales

Conciliation vie privée – vie professionnelle

Difficultés à progresser

Quitter la profession

 

Accéder au site de la campagne : http://www.ajp.be/campagne-zero-sexisme/

La campagne a donné lieu à de nombreux articles ou reportages dans les médias. En outre, plusieurs rencontres ou conférences se sont déroulées avec des étudiant.e.s en journalisme (ULB et UCL).

  1. 02/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Mediaspecs.be https://www.mediaspecs.be/fr/lajp-lance-une-campagne-pour-lutter-contre-le-sexisme-dans-les-redactions-2/
  2. 03/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, flair.be : « #journalismezerosexisme, la campagne qui met à mâle les rédactions belges » https://www.flair.be/fr/lifestyle/societe/journalismezerosexisme-redactions-belges/
  3. 05/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, RTBF débat des décodeurs https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-debat-des-decodeurs?id=2743047
  4. 07/03/2021 : RTBF Les Grenades, visuels de la campagne zéro sexisme https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_en-tete-a-tete-avec-alice-coffin-les-femmes-veulent-nourrir-leur-imaginaire-avec-les-uvres-qu-elles-ont-choisies?id=10712397
  5. 08/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Imagine « Quelle place occupent les femmes dans imagine ? » https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/chronique/quelle-place-pour-les-femmes-dans-imagine/
  6. 11/03/2021 : l’AJP et campagne zéro sexisme, La libre Belgique, « #SalePute : sobre et cinglant constat d’un fléau majuscule »
  7. 11/03/2021 : L’AJP et campagne zéro sexisme, Le Vif, « Les oreilles se débouchent même sans un #MeToo belge »

Enseignants et étudiants en journalisme: Studentalia

La convention prévoit également le développement d’une plateforme internet à destination des étudiants et des enseignants en journalisme. L’objectif est de sensibiliser les étudiants en journalisme aux questions d’égalité et de diversité dans les médias, et de les guider vers de bonnes pratiques avant qu’ils n’arrivent dans le métier et intègrent « des routines ». La plateforme leur permettra d’adapter leurs pratiques en la matière.

En 2020 et 2021, l’AJP a préparé le site www.studentalia.be, ainsi que deux capsules vidéo, en collaboration avec ‘We Tell Stories’.

La plateforme est composée d’une section de sensibilisation (avec des capsules vidéos en motion design), une section ressources (avec un catalogue de personnes de contacts et un accès vers Expertalia.be) et une section d’auto-évaluation interactive et pédagogique. Cette grille permet aux étudiant.e.s en journalisme de scanner leurs travaux sous le prisme de l’égalité et de la diversité. La grille a été développée avec la participation active d’enseignant.e.s ou d’assistant.e.s en journalisme de l’UCL, ULg, l’ULB et l’Ihecs.

Studentalia.be sera lancé dans les prochaines semaines.

Guide : « Comment informer sur les violences faites aux femmes ? »

L’AJP a édité, en novembre 2021 , le Guide pratique « Comment informer sur les violences contre les femmes ? » :  10 recommandations en 10 fiches, portant sur le choix des termes exacts, d’illustrations adaptées, la relation aux victimes, les angles pertinents,…Il contient également de nombreux exemples de bonnes et moins bonnes pratiques journalistiques, un rappel de la législation et de la déontologie, un lexique et plus d’une centaine de références bibliographiques.

Rédigé par Anne-Marie Impe, journaliste, autrice d’un ouvrage sur le même thème pour l’UNESCO, ce Guide a pour ambition d’une part d’éclairer les enjeux de la violence systémique contre les femmes et d’autre part d’approfondir les recommandations déjà existantes sur ce sujet, celles émises par l’AJP ou plus récemment par le Conseil de déontologie journalistique (CDJ).

L’AJP travaille sur ce thème depuis 2017 : d’abord au sein du projet Alterégales, qui a permis de confier une recherche à Sarah Sepulchre (UCLouvain), centrée sur le traitement médiatique des violences contre les femmes. Cette recherche, ainsi que le travail avec des organisations de terrain, ont fondé les Recommandations émises par l’AJP en 2018 et rééditées et enrichies en 2020. En octobre 2020, la Direction de l’Egalité des chances a lancé un appel à projets « visant à lutter contre le sexisme et les violences faites aux femmes dans le secteur des médias ». C’est par cet appel à projets que ce Guide a été financé. En juin 2021 enfin, le Conseil de déontologie journalistique, saisi à l’initiative de l’AJP, a diffusé une recommandation sur « Le traitement journalistique des violences de genre ».

La question du traitement médiatique des violences contre les femmes est à la charnière d’enjeux cruciaux : un traitement médiatique pertinent peut en effet soutenir la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Nous avons conçu ce Guide comme un outil, une base de réflexion et de discussions avec les (futur∙e∙s) journalistes et les rédactions. Il prend des options claires mais ne prétend pas asséner «la» vérité, ni énoncer de sentences définitives. N’hésitez dès lors pas à nous faire part de vos apports, réflexions ou questions.

>> Consultez la version numérique du Guide

Une courte vidéo a également été réalisée sur le sujet

Lutter contre le cyberharcèlement : une nouvelle étude AJP/ULB

A la demande de l’AJP, une nouvelle étude a été réalisée sur la question du cyberhacèlement des journalistes. Sylvain Malcorps, Florence Le Cam et Manon Libert, chercheur et chercheuses au LaPIJ, ont explore cette perspective dans une enquête inédite réalisée entre février et octobre 2021.

 

Cinq organisations médiatiques actives dans la production d’informations en Belgique francophone et 22 personnes ont pris part à l’étude. Le matériau de recherche est issu d’entretiens avec les top managers de ces entreprises et de focus groups réunissant les responsables de la rédaction, du service juridique, des ressources humaines, du service interne pour la prévention et la protection au travail (SIPP), des gestionnaires de communautés en ligne, de l’informatique (IT) et de la sécurité.

L’étude a été publiée en décembre 2021.La revue Journalistes de janvier 2022 en a publié un large résumé

Membres et renouvellement

Nos membres et le renouvellement des documents de presse

En 2021, la Belgique compte 5036 journalistes professionnels agréés en information générale ou presse spécialisée. 2775 d’entre eux sont agréés dans le rôle néerlandophone et 2340 dans le rôle francophone. De nombreux correspondants étrangers (447) obtiennent également une carte de presse de journaliste professionnel.

Les journalistes stagiaires belges sont au nombre de 285. Du côté francophone, on en recense 129, dont 49 ont été admis en 2021.

En 2021, 91 candidats ont été admis au titre de journaliste professionnel (-5 par rapport à 2020) et 3 au titre de journaliste de presse spécialisée(-2 par rapport à 2020). Parmi ceux-ci, 64 étaient déjà stagiaires AJP.

L’AJP compte également des membres correspondants de presse (101), honoraires (110) et étudiants (243).

Fin 2021, l’AJP comptait au total 2347 membres, toutes catégories confondues.

En 2021, parmi les seuls journalistes professionnels, le taux d’affiliation est de 79.3%. Le graphique suivant permet de visualiser que le taux d’affiliation sur les 14 dernières années reste très stable.

Le graphique suivant permet de visualiser le taux d’affiliation par tranche d’âge, qui reste également stable d’une génération à l’autre de journalistes.

Du côté de nos membres étudiant.e.s

L’AJP a un partenariat (appelé « Triangle ») avec les Ecoles de journalisme. L’AJP propose des services aux étudiant.e.s affilié.e.s par l’intermédiaire des Ecoles. Outre les séances d’information (marché de l’emploi, statut des journalistes, tarifs, contrats,…) que l’AJP assure dans les Ecoles, les étudiant.e.s reçoivent nos publications, ont droit à une journée gratuite de formation au choix dans le catalogue AJPro, peuvent recourir au service juridique,…

 

Pour l’année scolaire 2021-2022, six Ecoles de journalisme participent à l’opération triangle : ULg, IHECS, Condorcet, ISFSC, ULB et UCL.

 

243 étudiant.e.s en journalisme étaient affilié.e.s à l’AJP fin 2021, contre 151 l’année précédente.

Renouvellement des documents de presse des journalistes professionnel·le·s 2022-2026

La loi du 30 décembre 1963 relative au titre de journaliste professionnel·le prévoit que, pour y accéder, il faut avoir fait du journalisme son activité professionnelle principale depuis deux ans et exercer cette activité pour le compte d’un média d’information générale. Les journalistes travaillant pour des médias spécialisés peuvent par ailleurs prétendre à un titre spécifique, celui de « journaliste de la presse périodique ». Les documents de presse sont renouvelés tous les 5 ans.

Le titre de journaliste professionnel·le est attribué par une Commission d’Agréation officielle, composée paritairement de journalistes professionnel·le·s et de directeurs de médias. Les membres de la Commission sont nommés par arrêté royal. Les procédures de demande d’agréation ou de renouvellement des documents de presse sont réglées par l’arrêté royal du 16 octobre 1991.

À noter que la Commission d’agréation est indépendante de l’AJP. L’AJP s’occupe toutefois de centraliser les nouvelles demandes d’agréation et de renouvellement et de les faire parvenir à la Commission. Si la décision rendue est positive, la Commission renvoie alors le dossier du ou de la journaliste à l’AJP, qui commande la carte de presse auprès du SPF Intérieur et l’envoie par la suite au ou à la journaliste.

 

Les cartes de presse sont délivrées pour une même période quinquennale. Ce renouvellement concerne alors la période 2022-2026.

Ainsi, au 31 décembre 2021, les documents de presse de 1809 journalistes professionnel·le·s ont été renouvelés, sur 2633 dossiers au total. Autrement dit, 70% des journalistes professionnel·le·s ont été renouvelé·e·s en 2021, pour la période 2022-2026. Le processus de renouvellement continue au jour de publication de ce rapport.

À la fin de l’année 2021, il restait 601 dossiers à traiter par la Commission d’agréation. Parmi ces 601 dossiers, 64 étaient en cours de traitement, 159 étaient en attente d’analyse, et 378 dossiers n’avaient pas encore été soumis par le ou la journaliste.

Le processus de renouvellement et l’impression des cartes par le SPF Intérieur ayant pris du retard, la validité des cartes de presse 2017-2021 a été prolongée jusqu’au 28 février 2022.

Lors du renouvellement, au moins 7 dossiers ont également été refusés : 7 journalistes n’ont pas été renouvelé·e·s par la Commission d’agréation. Elle a alors rendu un avis motivé aux personnes concernées, expliquant qu’elles ne rentraient plus dans les conditions de la loi de 1963. Néanmoins, il existe une Commission d’appel à laquelle ces personnes peuvent s’adresser si elles estiment que la décision rendue n’est pas justifiée.

De plus, 13 autres dossiers ont été retirés à l’initiative des journalistes, estimant que leur situation professionnelle ne correspondait plus aux conditions de la loi de 1963. Certain·e·s ayant toujours une activité journalistique devenue secondaire, ils·elles ont pu demander une carte de collaborateur·rice de presse. Enfin, lors ce renouvellement, 43 journalistes ont été déclaré « hors profession », c’est-à-dire qu’ils·elles n’avaient plus aucune activité journalistique. Ces personnes ont pu alors demander une carte de journaliste honoraire. Les demandes de carte de collaborateur·rice de presse et de membre honoraire se font toutes deux auprès de l’AJP.

Equipe et conseil de direction

Equipe et conseil de direction

Conseil de direction

Le Conseil de direction, élu le 23 février 2019, termine sa troisième année de mandat. Il se compose comme suit :

Gérard Gaudin (Président), Anne-Sophie Leurquin (Vice-présidente), Maxime Paquay (Secrétaire), Samuel Sinte (Trésorier) , Xavier Simon (Section Hainaut-Namur), Catherine Joie (Section Bruxelles-Brabant),Viktoria Thirionet (presse électronique), Roger Pint (journalistes germanophones), Eric Ortmans (télévisions locales), Antonio Solimando (Audiovisuel privé), Colin Delfosse (Photographes), Sarah Freres (Presse quotidienne), Chloé Andries (Indépendants), Laurent Cavenati (Indépendants), Michel Damanet (Presse périodique), Benoit Toussaint (Agences) et François Ryckmans (Mandat libre)

Eric Lekane (section Luxembourg) a démissionné en janvier 2021.

Vinciane Votron (Audiovisuel public) a démissionné en février 2021.

Lazlo Bottiglieri (Cameraman et preneurs de son) a annoncé sa démission en janvier 2022.

Ces mandats sont ouverts, tout comme le mandat Section Liège, vacant depuis la démission de Michaël Scholze en février 2020.

Le Conseil de direction s’est réuni 10 fois en 2021 et le Bureau exécutif 1 fois.

Equipe salariée

Au sein de l’équipe salariée de l’AJP, plusieurs changements sont intervenus en 2021 :

Patrice Puati N’Lemvo a été engagé comme comptable pour remplacer Rachida Dahrouch Naïmi qui a quitté l’AJP début 2021 (pour une fonction temps plein dans une autre entreprise).

Amal El Gharbi, absente pour maladie de longue durée depuis novembre 2020, a annoncé sa démission au 31 août 2021. Camille Loiseau, engagée début 2021 pour remplacer Amal, est donc prolongée dans ses fonctions. Fin 2021, Camille a annoncé son départ pour se concentrer sur d’autres projets ainsi que sur la fin de son master.

En avril 2021, Guylaine Germain a rejoint l’équipe de l’AJP pour reprendre la coordination du programme de formation permanente AJPro suite à la volonté de Justine Pecquet de se consacrer à 100% au secrétariat. Guylaine s’occupe également du renouvellement des documents de presse des journalistes francophones auprès de la Commission d’agréation. Fin 2021, suite au départ de Camille Loiseau, Guylaine a souhaité reprendre les projets « Genre et Diversité ».

Mi-2021, Benoit Audenaerde, webmaster et en charge du Fonds Freelance, a également annoncé son départ (pour une fonction à temps plein dans une autre entreprise). Stanley Destrée a été engagé à la mi-août pour le remplacer.

L’équipe est ainsi à nouveau au complet, autour de Martine Simonis (Secrétaire générale), Jean-Pierre Borloo (Coordinateur du Fonds pour le journalisme), France Sandront (Journalistes en classe et secrétariat) et Justine Pecquet (secrétariat).

Finances de l’Union professionnelle

Les finances de l’Union professionnelle

Nos finances

Les comptes 2021 (attestés par DGST, réviseurs d’entreprises) et le budget 2022 seront disponibles et exposés en détail lors de l’assemblée générale du 26 février 2022.

En voici les grandes lignes :

En recettes, le budget de l’AJP s’est élevé en 2021 à près de 1,7 million €

– De ce budget, un peu plus de 207.000 € ont été perçus pour des organismes tiers (ONP : 44.268 €  et CDJ : 163.000 €) et n’ont donc fait que transiter par nos comptes pour être reversés à ces organismes.

572.520 € ont été reversés aux journalistes, sous forme de bourses (Fonds pour le journalisme – 355.220 €), de soutien aux freelances (193.200 versés par le Fonds freelance) ou de défraiements dans le cadre de l’opération Journalistes en classe (24.100 €).

En outre, l’AJP a contribué pour 99.150 € au financement de l’AGJPB.

Le budget de fonctionnement effectif de l’AJP s’établit donc aux environs de 802.000 € en 2021.

Les cotisations de nos membres sont stables par rapport à l’année précédente (+1%) pour s’établir à près de 321.000 €.

Ce chiffre témoigne à la fois de la fidélité des journalistes à l’Union professionnelle et de la pertinence de ses actions, malgré une année très compliquée pour la profession.

Origines des recettes de l'AJP (en €)

Communication et réseaux sociaux

Notre communication, nos médias et réseaux sociaux

Le mensuel

« Journalistes » (diffusion de 3.300 ex.) s’est, notamment, intéressé en 2021 à l’influence du coronavirus sur l’organisation des rédactions, au privilège de juridiction du délit de presse, aux violences grandissantes sur le terrain, au racisme « bienveillant », à la place des femmes dans l’info ou encore aux journalistes sportives. Journalistes a également suivi les modifications du paysage médiatique belge, principalement les rachats de télévisions, RTL et LN24, par chacun des deux grands groupes de presse écrite francophones, respectivement Rossel et IPM.
Journalistes a poursuivi son rendez-vous régulier avec la « Rue de la déonto » d’André Linard.

AJP.BE

En 2021, la fréquentation du site a légèrement diminué par rapport à l’année dernière avec un total 74 831 utilisateurs par an (-2.4%) et 99 486 sessions (-1,46%). Les habitudes de consommation elles sont toujours identiques avec une moyenne de sessions par utilisateurs (1.3) ou du temps passé sur le site (environ 1m10 par session)

D’un point de vue démographique, les 35-44 ans composent la plus grand tranche d’utilisateurs (21%), suivie par les 25-34 (19%), les 45-54 (18%), les 65% (16%) et enfin les 55-64 (13%)  et les 18-24  (12%) qui ferment la marche.

Le public est légèrement plus féminin que masculin (50.5%).

La majorité des pages sont consultées depuis la Belgique (54%) mais aussi par la France (24%) et viennent ensuite les USA (3%). Le reste des consultations se répartissant dans le reste du monde.

Il s’agit toujours de la rubrique « Emploi » qui suscite le plus d’intérêt avec une centaine de consultation quotidienne en moyenne.           

Réseaux sociaux

Le compte Twitter et la page Facebook : le compte Twitter de l’AJP, compte plus de 15.200 abonnés (+200 en 2021), et une moyenne de 10 000 impressions par tweet et 2500 visites par mois

La page Facebook de l’AJP, compte environ 2000 visites par an, compte près de 3300 « J’aime la page » (+224 en 2021). Et 55000 impressions par an

 

La page Facebook d’AJPro compte 980 « J’aime la page ». Celle du Fonds pour le journalisme en compte 866.

Le compte Instagram de l’AJP compte quant à lui 1024 abonné·e·s (+300 en un an).

Médias, colloques, jurys et débats

L’AJP dans les médias, les colloques, les jurys, les débats…

Dans les médias, les colloques, les débats !

Interventions lors de conférences, débats, colloques, jurys – en Belgique

La plupart des colloques, séminaires et rencontres ont eu lieu en ligne en 2021. Voici ceux auxquels l’AJP est intervenue ou qu’elle a (co-)organisés :

– 04/01 : Jury du Prix de journalisme du Parlement de la FWB

– 11/02 En ligne : présentation de l’opération Journalistes en classe lors d’une réunion d’information et échanges sur le plan Education aux médias 2021 de la RTBF

– 24/02 – En ligne : Salon SETT connect – présentation de l’opération journalistes en classe et sa déclinaison numérique possible https://youtu.be/SaCO3Arqs7g

– 25/02 – prix du journalisme constructif (en ligne)

– 09/03 – EJL – Diversité dans les rédactions

– 22/03 – Genre et médias – rencontre avec les professionnelles – https://genremedias.be/event/1ere-rencontre-avec-les-professionnelles/

– 20/04 – ULB – femmes et journalistes

– 21/04 – Audition parlement Fédération Wallonie Bruxelles – cyberharcèlement des femmes journalistes

– 23/04 – ULB – Violences contre les femmes journalistes

– 28/04 – Université des femmes – Colloque « de drame familial à féminicide » https://www.universitedesfemmes.be/events-universite-des-femmes/a-ne-pas-manquer/322-colloque-violences-contre-les-femmes-dans-les-medias

– 07/05 – Présentation par visioconférence « Se lancer dans la profession » IHECS-UCL

– 27/05 – Webinaire – Femmes et sports (Adeps/Glatigny) https://plus-sportives.cfwb.be/la-campagne/plus-de-sport-feminin-dans-les-medias/

– 25/06 – Présentation par visioconférence « Se lancer dans la profession » ULB

– 29/09 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ULB

– 06/10 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ISFSC

– 16/11 – Présentation par visioconférence « Avantages membership AJP– Convention Triangle » UCL

– 19/11 S- ession Mediacoach en présentiel à la RTBF « Le trajet de l’info »

– 18/11 – Présentation en présentiel « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ISFSC

– 16/12 – Présentation en présentiel « Se lancer dans la profession » + « Avantages membership AJP– Convention Triangle » ULiège (reportée)

– 17/12-  Présentation « journalisme entrepreneurial » IHECS

Interventions de l’AJP lors de conférences, débats, colloques – International

Les interventions de l’AJP à l’international, nombreuses les années précédentes, sont quasi inexistantes en raison de l’annulation des réunions et séminaires internationaux

– 3 réunions du comité exécutif de la FEJ (en ligne)

– 3 réunions pour le projet Formations RDC Congo (en ligne) – voir chapitre 3/ International

– Juin 2021 – En ligne : Webinar de la Fédération européenne des journalistes sur la formations des journalistes en Europe

– 07 au 10/10 : AG de la FEJ à Zagreb

On parle de l’AJP dans les médias

  1. 01/02/2021 : Martine Simonis et L’AJP, Association des journalistes professionnels, RTBF : « La police doit laisser travailler les journalistes » https://www.rtbf.be/info/medias/detail_association-des-journalistes-professionnels-la-police-doit-laisser-travailler-les-journalistes?id=10685569
  2. 18/02/2021 : Martine Simonis et l’AJP, 7sur7.be :« Ceci n’est pas un complot suscite la controverse » : « Pour être entendu, il fallait que je tape fort » https://www.7sur7.be/belgique/ceci-n-est-pas-un-complot-suscite-la-controverse-pour-etre-entendu-il-fallait-que-je-tape-fort-br~aecf2f72/
  3. 02/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Mediaspecs.be https://www.mediaspecs.be/fr/lajp-lance-une-campagne-pour-lutter-contre-le-sexisme-dans-les-redactions-2/
  4. 03/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, flair.be : « #journalismezerosexisme, la campagne qui met à mâle les rédactions belges » https://www.flair.be/fr/lifestyle/societe/journalismezerosexisme-redactions-belges/
  5. 05/03/2021 : l’AJP et la campagne zéro sexisme, RTBF débat des décodeurs https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-debat-des-decodeurs?id=2743047
  6. 07/03/2021 : RTBF Les Grenades, visuels de la campagne zéro sexisme https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_en-tete-a-tete-avec-alice-coffin-les-femmes-veulent-nourrir-leur-imaginaire-avec-les-uvres-qu-elles-ont-choisies?id=10712397
  7. 08/03/2021 : L’AJP et la campagne zéro sexisme, Imagine « Quelle place occupent les femmes dans imagine ? » https://www.imagine-magazine.com/libre-acces/chronique/quelle-place-pour-les-femmes-dans-imagine/
  8. 11/03/2021 : l’AJP et campagne zéro sexisme, La libre Belgique, « #SalePute : sobre et cinglant constat d’un fléau majuscule »
  9. 11/03/2021 : L’AJP et campagne zéro sexisme, Le Vif, « Les oreilles se débouchent même sans un #MeToo belge »
  10. 13/03/2021 : Martine Simonis, La Libre : « Les médias n’ont pas abordé la crise sanitaire avec justesse »
  11. 31/03/2021 : Martine Simonis, L’Avenir : « Le président s’en va »
  12. 29/04/2021 : Martine Simonis, AJP , RTBF, « Journalope », « Collabo », « On va te pendre » : quand les agressions verbales et les menaces se multiplient pour les journalistes de terrain
  13. Video – Genre et médias – Camille Loiseau https://vimeo.com/545562501?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=7494891
  14. https://www.rtbf.be/info/inside/detail_journalope-collabo-on-va-te-pendre-quand-les-agressions-verbales-et-les-menaces-se-multiplient-pour-les-journalistes-de-terrain?id=10744941
  15. 3/05/2021 : Gilles Milecan, AJP, La Première « journée de la liberté de la presse » https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-journal-de-13h?id=2764910
  16. 4/05/2021 : AJP, « Comment traiter des violences faites aux femmes dans les médias ? » https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_comment-traiter-des-violences-faites-aux-femmes-dans-les-medias?id=10754883
  17. 10/06/2021 : Camille Loiseau, AJP, Campagne zéro sexisme, Podcast Arabel
  18. 29/06/2021 : Martine Simonis, AJP, L’Avenir « Un rachat qui chamboule le paysage médiatique ».
  19. 10/07/2021 : Martine Simonis, Le Soir « Vent de grogne au programme de la rentrée à la RTBF »
  20. 22/07/2021 – Vidéo campagne FIJ – Camille Loiseau https://www.youtube.com/watch?v=F7-T1ztCD14
  21. 27/07/2021 : Martine Simonis, RTBF : « Museler la presse, un des premiers signes vers un régime autoritaire ? » Museler la presse, un des premiers signes vers un régime autoritaire ? (rtbf.be)
  22. 16/08/2021 – Martine Simonis, Le Soir https://www.lesoir.be/389737/article/2021-08-16/martine-simonis-ajp-manque-lessentiel-en-se-bornant-la-rubrique-faits-divers
  23. 17/08/2021 : Martine Simonis, La Libre : « Faut-il faire le procès du crime passionnel ? »
  24. 17/08/2021 : Martine Simonis, RTBF : Double féminicide à Gouvy : « C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient » (rtbf.be)
  25. 19/08/2021 : Camille Loiseau, Le Vif : « Le sport, un lieu de discrimination à l’égard des femmes »
  26. 06/09/2021 : AJP, La Dernière Heure : Humeur « Quand les politiques s’en prennent aux journalistes »
  27. 11/10/2021 : Martine Simonis, AJP, L’Avenir : « Le Procès de la haine sur les réseaux sociaux »
  28. 23/11/2021 : AJP, La Gazette des Femmes (CA) : « Journalisme : un manuel belge pour mieux couvrir les violences faites aux femmes » Journalisme : un manuel belge pour mieux couvrir les violences faites aux femmes (gazettedesfemmes.ca)
  29. 21/12/2021 : AJP, L’Avenir : « Eric Boever agressé lors de la manif contre les mesures sanitaires »
  30. 22/12/2021 : AJP, Gilles Milecan, L’Avenir : « Myriam Leroy reconnue comme harcelée »
  31. 23/12/2021 : AJP, Myriam Leroy, Medium.com https://medium.com/@myriamleroypro/9-ans-de-harc%C3%A8lement-10-mois-de-prison-avec-sursis-3b6b8a712c0b